La presse nationale a insisté dimanche, au premier jour de la campagne pour l'élection présidentielle du 17 avril prochain sur l'importance de la mobilisation des électeurs le jour du scrutin à travers la vulgarisation des programmes des six candidats en compétition. "C'est parti!" titre en Une El Moudjahid avec des illustrations des six candidats en lice pour cette présidentielle, Abdelaziz Belaid, Ali Benflis, Abdelaziz Bouteflika, Louisa Hanoune, Ali Fawzi Rebaïne et Moussa Touati. "Durant trois semaines, les six candidats (...) à la présidentielle du 17 avril entament une course de fond dans une campagne qui promet d'être singulièrement animée", écrit El Moudjahid. " (...) tout est fin prêt pour que le processus se déroule dans les meilleurs conditions possibles et que (...) le débat quitte les sentiers tortueux des questions marginales pour se concentrer sur les fondamentaux, à savoir les programmes politiques des candidats et la manière dont chacun compte améliorer les conditions de vie des citoyennes et citoyens", souligne-t-il. Pour le quotidien Echaâb (arabophone), "les six candidats sont sur le terrain afin de plaider pour une nouvelle société à travers des programmes différents, des slogans diversifiés et un but unique". Echaâb, qui a réalisé des sondages d'opinion à Chlef et Ain Defla sur cette élection, soutient que "les Algériens ont une forte volonté de réussir ce scrutin". De son côté, Horizons s'est intéressé aux moyens que les candidats comptent mobiliser, pour mener leur campagne électorale, "en attendant le soutien financier de l'Etat". Al Massa considère de son côté le lancement de la campagne électorale comme "le début de la compétition entre les programmes et d'un voyage de 21 jours durant lequel les six candidats et leurs représentants tenteront de convaincre les 23 millions d'électeurs qui auront le dernier mot le jour du vote". Pour Liberté, la campagne électorale aidera à "sonder les intentions de la population'' sur ce scrutin. "Lorsqu'on sait que la donne de l'abstention n'est plus un tabou depuis les législatives de 2007, il faudrait savoir si les Algériens iront voter en masse ou non", écrit-il. "Trois semaines pour conjurer le silence", titre de son côté El Watan dans un article où il rappelle que "les candidats en lice disposent désormais de 20 jours pour expliquer leurs programmes respectifs et tenter de convaincre les électeurs de se rendre aux urnes le jour J." Si le Quotidien d'Oran s'attend à "un remake de toutes les précédentes élections qu'a connues le pays", El Khabar relève quant à lui que ''les trois prochaines semaines n'annoncent pas un changement radical dans la prochaine présidentielle. Enfin, Echourouk El Yaoumi met l'accent sur "le grand déséquilibre dans les rapports de force entre les six candidats, en matière de soutien logistique et de la mobilisation sur le terrain", soulignant que la direction de campagne du candidat Bouteflika a programmé 136 meetings à travers tout le territoire national et à l'étranger.