Le candidat à l'élection présidentielle du 17 avril prochain et président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a appelé jeudi après-midi à Annaba à "barrer la route aux opportunistes sans pour autant boycotter l'élection". M. Touati, qui a effectué une activité de proximité en se rendant à la place de la Révolution au centre-ville d'Annaba, a longuement discuté avec les citoyens et les a exhortés à "ne pas se soumettre au fatalisme, mais à aller voter pour provoquer le changement afin de barrer la route aux opportunistes". "En vous rendant aux urnes le jour du vote, vous aurez l'occasion d'empêcher les opportunistes de sévir encore, notamment ceux qui utilisent l'argent sale pour mener leur campagne électorale", a lancé M. Touati, attablé avec des citoyens en sirotant un café. Le président du FNA a expliqué en outre aux Annabis qu'il a décidé de mener sa campagne électorale en axant son activité sur le travail de proximité pour rencontrer le plus grand nombre de citoyens et s'enquérir de leurs préoccupations et aspirations. A une question sur une éventuelle fraude aux élections, le président du FNA a expliqué qu'au cas où cela se confirmerait, il appellerait ses militants à se rassembler pour observer des sit-in de protestation. Auparavant, M. Touati avait effectué une activité de proximité à El Tarf où il avait plaidé pour une "exploitation équitable des richesses nationales" entre les Algériens. A la daïra de Osfor où il a marqué une halte, il a estimé que "les richesses du pays ne sont pas équitablement distribuées", demandant aux habitants de cette localité de "se prendre en charge et d'exploiter au maximum les potentialités naturelles de leur région et en tirer profit". Les habitants de cette région, située dans une zone humide, se sont plaints aussi de la non-indemnisation des sinistrées des crues d'Oued Benamoussa et du barrage de Chafia, regrettant le "peu d'attention que leur accorde les autorités locales". M. Touati a également marqué une halte à la daïra de Benmhidi où il a rencontré la population de cette région "déshéritée", dont les habitants ont déploré l'"insouciance des autorités locales" envers leurs préoccupations.