Le volet économique, dont la réforme du cadre législatif encadrant l'acte d'investir, a constitué, vendredi à Constantine, le principal thème abordé par le candidat à la présidentielle du 17 avril, Ali Fewzi Rebaïne, au sixième du jour de la campagne électorale. M. Rebaïne a indiqué dans un meeting, organisé au Centre culturel Rachid Ksentini, que la révision du cadre législatif doit toucher notamment le système bancaire ainsi que la Cour des comptes qui nécessite, a-t-il dit, une réhabilitation pour "surveiller et contrôler les différents crédits octroyés par les banques aux particuliers et aux entreprises ainsi que les différents contrats signés par l'Algérie". Il a estimé que ses propositions ont but de réaliser un "développement réel" surtout après avoir constaté, a-t-il expliqué, que l'investissement productif national reste "faible" se heurtant aux "multiples tracasseries administratives et surtout bancaires". "Nous avons constaté que la plupart des particuliers sont confrontés à des demandes de pots-de-vin, lorsqu'ils postulent pour un crédit bancaire", a regretté le candidat de Ahd 54 pour cette élection présidentielle. M. Rebaïne a promis qu'il réorganiserait, une fois élu, non seulement le système bancaire mais aussi le marché foncier, qui est devenu, selon lui, ''un marché juteux''. "Je m'engage devant vous, si vous votez pour moi le 17 avril, à aider notamment les agricultures à acquérir des crédits bancaires'' et des terres agricoles", a-t-il déclaré dans une salle où la présence des femmes était importante. Il s'est engagé, dans son programme électoral qu'il a distribué à la population constantinoise, à la distribution de terrains industriels pour la création de PMI, et qui seront octroyés aux potentiels investisseurs dans le cadre d'une décentralisation des pouvoirs communaux. Le candidat a estimé que sa proposition aidera à résorber le chômage en offrant aux communes le choix d'investissements spécifiques. "Il est clairement entendu de revoir les dispositions fiscales et certaines exonérations pour la relance de l'emploi", a-t-il déclaré, avant de dénoncer la règle de 49/51 qui arrange, a-t-il regretté, ''les sociétés étrangères''. Par ailleurs, M. Rebaïne a critiqué, dans un discours de 15 minutes, le déroulement "inéquitable de la campagne électorale où certains hauts responsables du gouvernement travaillent pour le compte, a-t-il déploré, du candidat-président'', réitérant ses attaques contre la "partialité" de l'administration.