Les performances réalisées par la firme pharmaceutique publique Saidal, ayant vu son chiffre d'affaires augmenter de 18,5 milliards de dinars au cours de l'année dernière, a aiguisé l'appétit des décideurs. Le groupe Saidal s'oriente, en effet, vers un nouveau modèle économique visant à assurer la sécurité sanitaire, dont les actions sont menées sur le terrain et planchent sur la fabrication des matières premières utilisées dans la production de certains médicaments indispensables, mais coûteux. Dans ce sillage, l'on retient la dernière rencontre tenue au centre de bioéquivalence algérien, Equival Biocenter ayant assisté à la présentation de la toute première étude la concernant, pour démontrer l'efficacité thérapeutique d'un antibiotique générique produit par le groupe pharmaceutique public. La présentation de cette première étude s'est déroulée lors d'une cérémonie présidée par le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, en présence du P-DG du groupe Saidal, Wassim Kouidri, du directeur du Centre, Mourad Touati, ainsi que des cadres du secteur de l'industrie et de la santé. «Ce Centre de bioéquivalence est une fierté pour le secteur de la santé et de l'industrie pharmaceutique nationale. C'est la première fois que nous assistons à une telle réalisation grâce à nos cadres et jeunes scientifiques», s'est, d'emblée, félicité Aoun. Poursuivant, le ministre a mis l'accent sur «l'importance de la réalisation de cette première étude de bioéquivalence qui a concerné un traitement antibiotique, à savoir l'Amoxicilline, produit par le groupe Saidal». «Le lancement de cette première étude marque le premier pas dans l'enregistrement des études de bioéquivalence thérapeutique d'un médicament générique auprès de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques, (Anpp), qui exige ce type d'étude pour l'enregistrement d'un médicament, en vue d'être commercialisé en Algérie», a-t-il précisé. Cela avant d'assurer que «l'activité de ce centre est indispensable et va permettre de mieux protéger les patients algériens en fournissant des études nécessaires pour prouver que les médicaments génériques sont équivalents aux traitements de référence». Aoun a, par ailleurs, rappelé que «la réalisation de cette étude a été possible un an après l'inauguration officielle de ce centre». Il a fait également remarquer que «l'Agence nationale des produits pharmaceutiques a reçu à ce jour plus de 130 dossiers de demandes d'études de bioéquivalence, invitant les cadres du Centre de bioéquivalence à prendre en charge ces demandes en effectuant en moyenne 10 études par mois, en vue de répondre à la demande exprimée par les industriels et les professionnels du secteur du médicament». Notons, dans ce sillage, que la longue liste des produits qui vont être fabriqués par Saidal retient le dossier des cristaux d'insuline, les antibiotiques, des vaccins et des collyres. «Les services du ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique avaient accordé récemment, un nouvel agrément pour l'ouverture d'un deuxième centre de ce type, alors qu'une autre sollicitation est en cours d'examen pour l'attribution d'une troisième accréditation», a-t-il révélé.