Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé jeudi à Alger que l'absence de troupes algériennes hors des frontières nationales n'empêche pas que le pays entretienne une coopération sécuritaire et militaire avec les pays voisins. "L'Algérie ne participe pas avec des troupes hors de ses frontières mais cela n'empêche pas qu'elle entretienne une coopération sécuritaire et militaire avec les pays voisins", a précisé M. Lamamra dans une déclaration à la presse au terme de la 2e session du dialogue stratégique algéro-américain. L'Algérie participe dans les domaines de la formation, de l'équipement et de l'échange d'informations", a ajouté le chef de la diplomatie algérienne, en voulant pour preuve la présence, à Tamanrasset, du CEMOC (Conseil des chefs d'état-major des pays membres du Comité d'état-major opérationnel conjoint), spécialisé dans la lutte antiterroriste au Sahel, et créé sur proposition algérienne, et du CAERT (Centre africain de recherches et d'études sur le terrorisme) à Alger. Le pays "a montré lors de plusieurs événements régionaux et internationaux qu'il était à l'avant garde de la lutte antiterroriste", a soutenu M. Lamamra. Sur ses entretiens avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en visite en Algérie depuis mercredi, M. Lamamra a fait savoir que son hôte "s'est intéressé à l'approche algérienne sur la nécessité d'une solution politique à la crise en Syrie comme alternative à l'option militaire ainsi que sur nombre d'autres questions internationales". A une question sur un éventuel lien entre les visites, à Alger, de l'Emir de l'Etat du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, et de M. Kerry et l'élection présidentielle, M. Lamamra a répondu qu'elles (visites) étaient indépendantes de l'échéance électorale qui "est une affaire interne qui ne concerne que l'Algérie". Les deux visites, a-t-il ajouté, "dénotent l'importance de la coopération entre les deux pays et l'Algérie et démontrent que la communauté internationale est confiante que l'élection présidentielle en Algérie se déroule en toutes démocratie et transparence". Une invitation pour l'envoi d'observateurs a été adressée, dans le même temps, à l'Union européenne, à la Ligue arabe et à l'Union africaine, a tenu à rappeler le chef de la diplomatie algérienne.