L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué jeudi que plus d'un milliard de personnes étaient infectées chaque année par les maladies à transmission vectorielle et plus d'un million d'autres en mourraient. "Plus de la moitié de la population mondiale est exposée à des maladies comme le paludisme, la dengue, la leishmaniose, la maladie de Lyme, la schistosomiase ou la fièvre jaune, qui sont véhiculées par des moustiques, des mouches, des tiques, des gastéropodes et d'autres vecteurs", a indiqué l'OMS. Avec pour slogan "Petits mais dangereux", l'OMS mettra en exergue cette année lors de la Journée mondiale de la Santé (qui se tiendra le 7 avril), la menace grandissante que représentent les maladies à transmission vectorielle. L'OMS souligne aussi que ces maladies peuvent être entièrement évitées. Dans un aide-mémoire intitulé "A global brief on vector-borne diseases", elle met en avant les mesures que les pouvoirs publics, les groupes communautaires et les familles peuvent prendre ensemble pour protéger la population contre ces infections. "On pourrait sauver nombre de vies et éviter bien des souffrances si l'on accordait une plus grande importance à la lutte antivectorielle dans l'action sanitaire mondiale. Des interventions simples et économiques comme les moustiquaires imprégnées d'insecticide ou la pulvérisation d'insecticide à l'intérieur des habitations ont déjà permis de sauver des millions de vies", a déclaré Margaret Chan, directrice générale de l'OMS. A l'occasion de la Journée mondiale de la santé 2014, l'OMS appelle à accorder plus d'importance à la lutte antivectorielle et à l'accès à l'eau potable, à l'assainissement et à l'hygiène - stratégies primordiales préconisées dans la feuille de route qu'elle a dressée en 2011 pour endiguer, éliminer et éradiquer les maladies tropicales négligées, et dans laquelle elle fixe des cibles pour la période 2012-2020.