La mise en valeur des compétences nationales, la séparation des pouvoirs pour l'édification d'un Etat de droit et la transparence des élections ont constitué les principaux messages dégagés jeudi soir par les candidats à la présidentielle et leur représentants. A Saida, le candidat indépendant à l'élection présidentielle, Ali Benflis, a estimé qu'il était temps de laisser la place à la "légitimité de la compétence" et au "mérite" dans le choix des cadres pour occuper des responsabilités. M. Benflis a expliqué aux nombreux partisans présents dans la salle, que le succès des politiques nécessite que leur mise en œuvre soit confiée à des hommes intègres et compétents, estimant que "l'élite est le train" qui conduit la société vers des lendemains meilleurs. De son côté, le secrétaire général du mouvement El-Islah, Mohamed-Djahid Younsi, qui mène campagne pour le candidat Benflis, a insisté lors d'un meeting à Annaba sur la "nécessité de surveiller les urnes, le jour du scrutin, afin de consacrer la volonté du peuple". Par ailleurs, Abdelaziz Belkhadem a affirmé à Ksar Chellala (Tiaret), que le programme de candidat Bouteflika "renforcera la séparation des pouvoirs et opérera un équilibre entre eux". Les leaders des partis Tajamoua Amel El-Djazair (TAJ), Amar Ghoul, et du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, ont plaidé, quant à eux, à Ouled Farès (Chlef), pour la "consolidation des acquis réalisés par l'Algérie sous l'égide du président Bouteflika, notamment dans les domaines du recouvrement de la paix et de la stabilité et du développement économique". Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani, a indiqué Hassi Messaoud (Ouargla) que le candidat Abdelaziz Bouteflika avait "besoin du soutien de tous les Algériens pour parachever le processus d'édification de l'Algérie". Qualifiant Hassi Messaoud de "ville historique des élites à ne pas négliger, car étant la locomotive de l'économie nationale", le SG du FLN a appelé les citoyens à "ne pas oublier les positions du Moudjahid Abdelaziz Bouteflika concernant la nationalisation des hydrocarbures". Le président du Front El Moustakbal et candidat indépendant, Abdelaziz Belaïd, a promis à Tlemcen d'édifier une Algérie "développée" et "démocratique" qui ne peut être réalisée, a-t-il dit, que par "la remise du flambeau aux jeunes".