Le volet économique a de nouveau été au centre des discours des candidats et leurs représentants pour l'élection présidentielle du 17 avril, dimanche, au quinzième jour de la campagne électorale. Animant un meeting à Bouira, Djelloul Djoudi, directeur de campagne de la candidate du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a assuré que parmi les objectifs du parti est la "construction d'une économie forte" et la mise en place d'une politique qui "mettra un terme à tous les dépassements de certains partenaires étrangers". Il a estimé que "l'investissement direct étranger n'a pas apporté de solutions, ni de création d'emplois", ajoutant que "les étrangers prennent leurs intérêts et repartent". Qualifiant le prochain rendez-vous électoral de "carrefour", il a exhorté les électeurs à se rendre massivement aux urnes pour voter pour la candidate du PT afin "d'instaurer une deuxième République, construire une économie forte et bâtir une politique réelle". Pour sa part, le candidat indépendant, Ali Benflis, a promis, lors d'un meeting à In Salah, de mettre en place un "plan de développement spécial" au profit de la région du sud, s'engageant à régler les problèmes dont souffrent les populations locales. "Ce plan puisera ses ressources du Fonds de développement du sud", et si elles s'avèrent insuffisantes, "l'Etat injectera d'autres finances", a-t-il précisé. Le candidat du parti El Moustakbal, Abdelaziz Belaid, a quant à lui, mis en garde depuis Laghouat, contre l'utilisation "irrationnelle" de l'argent du pétrole, "une richesse qui n'est pas éternelle", a-t-il rappelé, soulignant l'importance de trouver d'autres moyens de développer le pays sans recourir aux hydrocarbures à l'instar de l'agriculture. A cet effet, il a appelé à étendre les terres agricoles et introduire les moyens technologiques modernes dans ce secteur stratégique, insistant sur le développement de la production animale de manière scientifique. M. Belaïd a invité les citoyens à voter massivement le 17 avril pour l'homme qui oeuvre à assurer la stabilité du pays et la relance du processus de développement socio-économique de l'Algérie. De leur coté, Amar Ghoul, président du parti Tajamoue Amal Jazaïr (Taj), et Amara Benyounès, Secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), ont présenté à partir de Paris le programme du candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika et qui répond, ont-ils soutenu, "de manière concrète" aux aspirations et attentes de la communauté nationale à l'étranger.