Le système national de recherche (SNR) "a gagné en performance et en cohérence dans la mise en adéquation des objectifs scientifiques avec ceux socio-économiques de développement d'une part, et la mobilisation de la communauté des chercheurs d'autre part", a affirmé, mardi à Oran, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki. S'exprimant lors de l'inauguration du salon national de valorisation des résultats de la recherche en présence de la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Dalila Boudjemaa, le ministre a souligné que "le système national de recherche a prouvé que l'évolution de la recherche scientifique en Algérie n'est pas uniquement quantitative, mais une réalité sur le terrain". Traduisant l'intérêt accordé par l'Etat à ce secteur stratégique, un large programme de réalisation d'infrastructures liées à la recherche scientifique a été lancé incluant 25 nouveaux centres de recherche, 1.000 laboratoires de recherche, 5 unités de recherche, 7 plate-formes technologiques, 15 plateaux techniques d'analyses physico-chimiques, 20 centres de calcul intensif et 3 unités d'aide au diagnostic. "Une grande partie de ce programme est déjà réalisée", a-t-il indiqué. Plus de 28.300 enseignants chercheurs et 2.315 chercheurs permanents sont impliqués dans l'exécution des programmes nationaux de recherche touchant à différents domaines (l'agriculture, l'aquaculture, les énergies renouvelables, la santé et autres). Le nombre de publications internationales de première catégorie est passé de 11.000 à 35.000 au terme de la loi-programme (2008-2012) consacrée par le gouvernement à la recherche scientifique et développement technologique. "En terme de publications, nous sommes par exemple leaders en sciences des matériaux en Afrique et à la 28ème place dans le monde", a encore indiqué le ministre. En 10 ans, l'Algérie est passée de 41 à 170 brevets, essentiellement dans les sciences et technologies. Deux brevets sont passés à l'exploitation industrielle, le premier dans le domaine des lasers et le second concernant la gestion des déchets, alors que 35 brevets sont en phase d'incubation par l'Agence nationale de la valorisation de la recherche et du développement technologique (ANVREDT), dans le but de créer des PME issues de résultats de recherche dans les technologies avancées, a-t-il évoqué. Selon M. Mebarki, sur les 2.100 projets de recherche exécutés dans le cadre des PNR, plus de 400 ont été identifiés comme étant directement valorisables avec une valeur ajoutée importante pour tous les secteurs socio-économiques. Pour la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Dalila Boudjemaa, la recherche scientifique dans le secteur de l'environnement a connu une dynamique assez particulière dont le résultat a été la mise en œuvre d'un programme spécial qui prenne soins des principales préoccupations du secteur de l'environnement. En Effet, entre 2003 et 2011, 188 projets de recherche dans l'environnement ont été recensés dont 143 projets sur l'eau, les déchets, la dépollution industrielle et l'éducation environnementale et 45 dans le domaine de la biotechnologie et les changements climatique, ont été mis en œuvre avec les chercheurs et universités algériennes, a-t-elle indiqué. Le salon national de valorisation des Programmes nationaux de Recherche (PNR), inauguré mardi par les deux ministres, regroupe près de 400 laboratoires et centres de recherche nationaux. Après l'inauguration du salon, Mohamed Mebarki a visité le projet de réalisation de 64 logements pour le secteur de l'enseignement supérieur à Bir El Djir, où il a eu un aperçu sur les projets actuels et futurs du secteur dans la wilaya.