Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Larbi Ould Khelifa, et la présidente du Conseil fédéral de Russie, Valentina Matvienko, ont passé en revue mardi à Alger les voies et les moyens de renforcer les relations entre les deux pays afin de les hisser au niveau des relations politiques, a indiqué un communiqué de l'Assemblée. Les entretiens se sont déroulés en présence de députés et de la délégation parlementaire russe accompagnant Mme Matvienko. M. Ould Khelifa a salué lors de cette rencontre les relations "étroites" liant les deux pays, rappelant que la visite effectuée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en Russie en 2001 "a été sanctionnée par un contrat d'association stratégique unique du genre liant la Russie à un pays arabe ou africain". Les deux pays "ont besoin d'impulser leur coopération économique afin de la hisser au niveau des bonnes relations politiques", a-t-il dit, soulignant que la situation géostratégique des deux pays et leurs potentialités "favorisent la relance de l'investissement notamment dans des secteurs revêtant une importance particulière comme l'eau, l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, l'agriculture, le commerce et la culture", a précisé M. Ould Khelifa. Le président de l'APN a appelé dans ce sens à une "contribution à la formation et au transfert de technologies nécessaires au développement". Evoquant les questions politiques d'actualité, le président de l'APN a souligné "un rapprochement de vues entre l'Algérie et la Russie autour de plusieurs questions régionales et internationales d'intérêt commun", réaffirmant la position de l'Algérie "rejetant l'ingérence dans les Affaires intérieures des Etats et privilégiant le règlement pacifique des crises et conflits". Abordant la question du Sahara occidental, M. Ould Khelifa a affirmé que "des parties veulent toujours imposer au peuple sahraoui le fait accompli en totale opposition à la charte des Nations unies qui consacre le droit des peuples à l'autodétermination. Sur un autre plan, M. Ould Khelifa a dénoncé "le phénomène du terrorisme qui menace la stabilité des pays", soulignant les "démarches de l'Algérie pour criminaliser le paiement de rançons et son appel à la conjugaison des efforts internationaux pour lutter contre le terrorisme, le crime organisé et le trafic de drogue transfrontalier". Pour sa part, Mme Matvienko a affirmé que la relation de son pays avec l'Algérie "est fondée sur une amitié solide et revêt un caractère stratégique", ajoutant que sa visite en Algérie visait le "renforcement des relations entre les parlements des deux pays en vue de la réalisation des objectifs escomptés dans le cadre de la déclaration de partenariat stratégique signé entre les deux pays en 2001". Evoquant la question du Sahara occidental, Mme Matvienko a déploré la politique de "deux poids deux mesures" qui empêche le peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination. A propos de la situation en Ukraine, Mme Matvienko a souligné que les autorités de son pays "apprécient hautement" la position de l'Algérie sur cette crise, exprimant son souci de préserver la concertation et la coordination avec l'Algérie concernant tout ce qui a trait aux intérêts des deux pays".