Le Professeur Bensalah Mustapha a tiré, jeudi à Tlemcen, la sonnette d'alarme au sujet des convoitises dont font l'objet les météorites découvertes en Algérie par des réseaux de trafiquants. "C'est un patrimoine naturel rare et non renouvelable qui fait l'objet de trafic international par des chasseurs de météorites vu la haute valeur scientifique et marchande de ces objets", a souligné l'intervenant, dans sa communication "Intérêt de protéger les sites à météorites et à fossiles". Le communicant, qui a intervenu au deuxième jour du colloque national sur la contrebande, a rappelé que la première météorite est tombée dans la région de Tamentit (Adrar) en 1390. Elle a été récupérée et transférée en France en 1926. Jusqu'en 1989, 19 météorites ont été recensées sur le territoire national, principalement au Sud. Outre leur importance sur le plan scientifique, puisqu'elles permettent d'étudier et de reconstituer les origines du système scolaire, les météorites représentent également une manne pour les trafiquants. "Un gramme de ces pierres venus du ciel coûte en moyenne 500 dollars américains sur les marchés spécialisés", a-t-il indiqué. Il a souligné la nécessité de lutter contre le pillage de ce patrimoine national en promulguant des lois dans ce domaine et en assurant une formation adéquate aux agents de sécurités (douanes, gendarmerie nationale entre autres). Dans ce sens, il a fait état d'une formation initiée dans ce domaine, en 2005 entre l'Université et le Commandement de la gendarmerie nationale. "Cette formation a donné ses fruits puisqu'une année et demi plus tard, 150 morceaux de météorites ont été récupérés dans la région du sud du pays et analysés", a-t-il indiqué.