Des experts ont plaidé lundi pour l'intensification des partenariats entre les opérateurs privés arabes et africains pour la promotion des échanges commerciaux et la création d'ensembles économiques. Lors d'une rencontre avec la presse, l'expert Bachir Mustapha a estimé que "l'exploitation des opportunités d'intégration entre les pays aux plans arabe et africain dépend essentiellement du renforcement du partenariat et des investissements entre les opérateurs privés". "Plus de 60 accords de coopération économique lient les pays du Maghreb arabe mais cela n'empêche pas que la région enregistre le plus faible taux d'échanges dans le monde avec 2 pc contre 70 pc dans les pays de l'Union européenne et 23 pc au sud est de l'Asie. M. Mustapha qui a occupé le poste de secrétaire d'Etat chargé des statistiques et de la prospection a souligné qu"il suffit aux états du Maghreb d'organiser les échanges commerciaux informels pour que le volume des échanges passe à 7 pc", soulignant qu'en comptant sur les entreprises privées dans les pays de cette région, le volume de ces échanges s'élèvera à 10 pc". Il a appelé par ailleurs à la mise en place d'un nouveau mode de coopération économique entre les pays maghrébins, arabes et africains, fondé sur un partenariat entre opérateurs privés et publics. Le directeur du centre arabo-africain d'investissement et de développement Mohamed Amine Boutalbi a précisé pour sa part que les opérateurs algériens doivent mettre en place des partenariats forts avec les pays arabes et africains, ajoutant que "le continent noir constitue un portail qui permettrait à l'Algérie de devenir un pays émergeant". Il a appelé les investisseurs algériens à profiter des fonds d'investissement et de financement arabes et africains, précisant que les opérateurs privés en Algérie "ignorent complètement les moyens de bénéficier des mécanismes de financement internationaux". Le centre arabo-africain d'investissement et de développement compte organiser un forum international sur l'investissement et le commerce du 30 mai au 1er juin. Cette rencontre qui coïncidera avec la Foire internationale d'Alger (28 mai-2 juin) verra notamment la participation de représentants de la Banque islamique de commerce, du centre islamique de développement du commerce et de la banque arabe de développement en Afrique.