Un communiqué de l'ambassade d'Algérie au Koweït a indiqué que les participants au Forum économique arabo-africain, dont les travaux ont débuté lundi au Koweït, ont appelé à l'établissement d'un partenariat arabo-africain effectif et la concrétisation des opportunités offertes dans différents secteurs de développement. Alors que le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a reconnu dimanche dernier que les échanges économiques du pays avec les pays d'Afrique sont " mince " par rapport à ceux qui se fait avec les Etats-Unis, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Ahmed Ben Helli, a estimé, lors de l'ouverture du Forum, que le processus de coopération arabo-africain doit se focaliser sur la création d'un espace d'échange entre hommes d'affaires et opérateurs économiques arabes et africains afin de dégager un "véritable" partenariat. Ceci dit, pour avoir des échanges économiques et un partenariat effectif arabo-africains il est indispensable pour ces pays de songer en premier lieu à produire. En effet, la plupart des produits exportés par ces pays ne sont pas des produits locaux. On peut citer l'exemple de la grande zone arabe de libre-échange (GZALE) qui n'a pas apporté grand-chose à notre pays, mais encore les pays arabes qui ramènent la marchandise de la Chine ou de l'Inde pour les revendre dans les pays du Maghreb comme l'Algérie, le Maroc et la Tunisie. Il est important également de souligner que 90% des économies arabes sont basées sur la rente pétrolière. Chose qui confirme qu'il est prioritaire de développer la production locale, pour ensuite envisager des échanges économiques effectifs. Pour revenir à notre sujet, ledit document a ajouté que M. Ben Helli a souligné l'importance d'explorer de nouveaux marchés dans les deux régions afin d'augmenter le volume des échanges commerciaux insistant sur le rôle des gouvernements dans la facilitation des investissements. Il a, en outre, appelé à étudier la possibilité d'étendre d'importants projets arabes communs aux pays africains à l'instar du projet de l'autoroute Alger-Lagos, affirmant la nécessité d'accélérer le renforcement du concept de solidarité arabo-africaine à travers la mise en place d'une plate-forme de solidarité économique commune. Pour sa part, le délégué de l'UA pour les affaires économiques a souligné l'importance d'œuvrer pour la réalisation du développement durable, des OMD et d'encourager le secteur privé qu'il a qualifié d'"outil essentiel de partenariat". Quant au ministre koweïtien des Finances, Cheikh Salem Abdelaziz Al Sabbah, ce dernier a estimé que les opportunités qui s'offrent aux pays arabes et africains peuvent contribuer au développement de leurs économies et à la préservation de leurs intérêts si elles sont "bien exploitées". Les pays des deux régions sont appelés à "mobiliser" les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre des programmes et projets socioéconomiques grâce à des ressources financières intérieures et extérieures (pays donateurs, institutions de développement nationales et internationales et secteur privé). Des représentants du secteur public, d'organisations arabes et africaines régionales et internationales, de la société civile et des chefs d'entreprises, prennent part à ce forum. La délégation algérienne est présidée par le chef de cabinet au ministère des Finances, Farid Zine Eddine Tiabia, représentant du ministre des Finances Karim Djoudi. Les travaux se sont poursuivis hier et seront sanctionnés par l'adoption de plusieurs recommandations qui seront soumises à la réunion ministérielle préparatoire du sommet.