Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit encouragé ''par le haut degré d'appropriation et par la forte volonté politique'' démontrés par les pays du Sahel pour favoriser la paix, la sécurité et le développement dans la région. Le chef de l'ONU a fait cette déclaration dans son message lu par son Envoyée spéciale pour le Sahel, Hiroute Guebre Selassie, à la deuxième réunion de concertation sur la stratégie de la CEDEAO pour le Sahel tenue lundi et mardi à Abuja (Nigeria). Pour Ban Ki-moon, l'engagement et l'investissement des organisations régionales et internationales ainsi que des acteurs bilatéraux et des institutions financières sont également nécessaires pour résoudre les nombreux défis structurels auxquels la région doit faire face. Selon lui, les Nations Unies sont déterminées à mieux utiliser les ressources disponibles en promouvant la collaboration et les synergies avec les partenaires nationaux, régionaux et internationaux. La stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, a-t-il poursuivi, sera donc mise en œuvre en partenariat avec la CEDEAO, la Communauté économique de l'Afrique Centrale (CEEAC), l'Union africaine et d'autres partenaires-clés. Il a également soutenu que le sentiment partagé de responsabilité et d'urgence, qui a prévalu l'année dernière à Bamako lors de la première réunion de la plate-forme de coordination pour le Sahel, avait donné lieu à de nouvelles initiatives, soulignant ainsi la nécessité d'une coordination renforcée. Dans ce sens, le SG de l'ONU a salué la Feuille de route de la présidence malienne pour favoriser une coopération plus étroite entre tous les acteurs et qui a été adoptée il y a deux semaines à Bamako par tous les participants à la seconde réunion de la plate-forme de coordination. Les Nations Unies, a-t-il avancé, restent déterminées à soutenir la mise en œuvre de la Feuille de route pour garantir que la plate-forme de coordination serve efficacement les peuples du Sahel. Il a, en outre, affirmé que les activités des Nations Unies au Sahel continueraient à être ''guidées par le conseil et les priorités des pays de la région'' afin de promouvoir la paix, la sécurité, les droits de l'homme et le développement à travers la région. Il est à rappeler que le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, qui a pris part aux travaux de cette deuxième réunion de concertation sur la stratégie de la CEDEAO pour le Sahel, a relevé "la convergence des démarches adoptées par la réunion d'Alger de septembre 2011 sur la sécurité et le développement dans le Sahel et l'approche de la CEDEAO". Intervenant au cours du débat qui a suivi la présentation de cette stratégie, le ministre délégué a rappelé que l'Algérie ''apporte des contributions aux initiatives et aux efforts de stabilité et de développement de la région au triple plan bilatéral, régional et international". Par ailleurs, M. Messahel a également eu un entretien avec l'Envoyée spéciale de l'ONU pour le Sahel, Guebre Selassie, au cours duquel les questions liées à la mise en œuvre de la stratégie des Nations Unies au Sahel et la lutte contre le terrorisme ont été évoquées.