La première réunion ministérielle pour l'établissement d'une plateforme de coordination relative à la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel s'est ouverte hier à Bamako. Cette rencontre qui réunit 32 délégations des pays du Sahel, de la Cedeao et d'autres entités sous-régionales africaines ainsi que des partenaires et institutions financières internationales impliqués dans la mise en œuvre de la stratégie, voit la participation du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, cette réunion vise à «tracer les priorités régionales dans les domaines du développement des infrastructures, de la gouvernance, de la sécurité et de la résilience et à établir un mécanisme pour renforcer la coordination et mobiliser les ressources pour financer les grands projets d'infrastructure dans la région». En effet, la réunion de Bamako a pour objectif d'identifier de manière coordonnée les priorités de la région par les Etats concernés et d'éclairer les partenaires impliqués dans la Stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel. Il s'agira d'établir un partenariat entre les Etats du Sahel dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance, du développement, des droits de l'Homme et des questions humanitaires. A préciser que seront présents à cette réunion -qui sera animée par le président malien Ibrahim Boubacar Keita-, le Secrétaire général de l'ONU, la présidente de la Commission de l'Union africaine, le président de la Banque africaine de développement, le président de la Banque islamique de développement et le Commissaire européen au développement ainsi qu'une vingtaine de ministres africains des Affaires étrangères. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a déclaré à la presse que sa visite a pour objectif de «témoigner de la solidarité internationale au Mali». C'est d'ailleurs la raison pour laquelle plusieurs chefs d'organisations de financement du développement, tels que le Dr Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale, M. Donald Kaberuka, entre autres, ont fait partie de la délégation qui a accompagné le Secrétaire général de l'ONU. A ce propos, il y a lieu de rappeler que la Banque mondiale et l'Union européenne ont promis plus de 8 milliards de dollars aux pays africains de la région sahélienne. La Banque mondiale consacrera 1,5 milliard de dollars à de nouveaux investissements régionaux au cours des deux prochaines années, en plus de contribuer à d'importants programmes nationaux, et l'Union européenne fournira 5 milliards d'euros (6,75 milliards de dollars) à six pays de la région au cours des sept prochaines années. A préciser enfin qu'après avoir passé deux jours au Mali, M. Ban Ki-moon entamera dès aujourd'hui une tournée destinée à échanger avec des dirigeants de pays africains les points de vue sur les questions sécuritaires et humanitaires touchant la région sahélienne. Avec ses différents interlocuteurs, Ban Ki-moon évoquera essentiellement la «Stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel». H. Y.