La Fédération nationale des auto-écoles a appelé mercredi le ministère des Transports à mettre en place des mesures pour améliorer la situation des écoles de conduite en Algérie concernant notamment les agréments et la formation des moniteurs et des candidats. Le président de la fédération Ahmed Zineddine Aoudia a indiqué dans une conférence de presse avoir demandé lors d'une rencontre avec des responsables du ministère de fixer à 40-45 ans maximum l'âge d'attribution de l'agrément pour l'ouverture d'une auto-école vu que cette profession requiert, selon lui, une maturité d'esprit pour former les conducteurs. M. Aoudia a proposé la promulgation d'une décision qui exige des moniteurs une expérience de trois ans après l'obtention de leur certificat d'aptitude professionnelle (CAP) pour décrocher l'agrément. Il a souligné l'importance de la formation des moniteurs, appelant à ce propos à relever le niveau d'instruction exigé pour l'obtention du CAP en prolongeant la période d'essai de trois mois. Il a en outre appelé à intégrer les catégories C et D (véhicules de transport de marchandises et transport en commun) dans la mission des moniteurs qui se limite à la formation des conducteurs de la catégorie B. M. Aoudia a indiqué que "le ministère des Transports prépare actuellement un programme de formation dans ce sens". Par ailleurs, il a appelé à augmenter le nombre d'examinateurs, leur nombre ne dépassant pas actuellement 200 examinateurs à travers tout le territoire national, se disant satisfait du recrutement par le ministère des Transports de quelque 90 examinateurs outre 100 supplémentaires autres d'ici à la fin de l'année. La fédération a demandé au ministère de relancer le principe d'une auto-école pour 6.000 habitants annulé en 2010. Il a également appelé au retrait du certificat de résidence du dossier de permis de conduire, vu que certains candidats dont le lieu de résidence est loin de celui du travail recourraient à la falsification du certificat de résidence. La fédération veut également appliquer un prix unifié pour toutes les auto-écoles, en prenant en compte les spécificités de chaque région du pays. M. Aoudia s'est dit satisfait de la décision du ministère des Transports concernant l'application du décret 12/110 fixant les conditions d'organisation et de contrôle des établissements d'enseignement de la conduite automobile aux écoles qui seront ouvertes après sa mise en vigueur. Le ministère des Transports consulte actuellement les différentes directions des transports à travers le pays sur ce décret en vue de pallier les insuffisances avant sa mise en oeuvre en mars 2015. Le ministère prendra en considération toutes les propositions de la fédération, a-t-il indiqué, appelant le ministère à l'impliquer dans le débat des différentes décisions liées à cette profession.