«Nos avons des propositions pour diminuer les accidents de la circulation jusqu'à 90%. Mais depuis la réunion du 2 août 2009 entre le ministère des Transports et la Fédération nationale des auto-écoles, il n'y a plus de communication, malgré nos incessants courriers pour la mise en place de la commission technique nationale», a affirmé, hier, le président de ladite fédération, Aoudia Zineddine, au siège de l'Ugcaa. Cinq points essentiels seront traités mardi prochain entre le président de la fédération nationale des auto-écoles, Aoudia Zineddine, et la commission des transports siégeant à l'Assemblée populaire nationale. Le premier aspect s'articulera autour de la mise en place de la commission nationale technique. Selon notre interlocuteur, «elle regroupera, outre le porte-étendard des auto-écoles, les représentants du ministère des Transports, de la gendarmerie et de la Sûreté nationale, de la Protection civile et du ministère des Travaux publics. Un représentant du ministère du Commerce et des Douanes algériennes pourrait y figurer». Pour M. Aoudia, «si la commission se tient régulièrement, il serait possible de réduire les accidents de la circulation jusqu'à 90%, puisqu'ils attaqueront directement le facteur humain, à l'origine des drames. Mais jusqu'à présent, le ministère des Transport n'a pas répondu à nos courriers. Seule la commission des transports a répondu favorablement». Le deuxième point est relatif à l'ajournement des dates d'examen des candidats ayant échoué à l'épreuve du code. Actuellement, ces candidats doivent attendre un mois pour repasser l'examen. «Ceci encourage la corruption pour l'obtention du permis», a dénoncé M. Aoudia. «Nous sommes favorables à un ajournement de 15 jours maximum», propose-t-il. «Nous voulons des circuits !» Le circuit d'apprentissage est un autre point sur lequel a insisté M. Aoudia. «En Algérie, il n'existe aucun circuit pour apprendre ni la conduite ni le stationnement». En effet, il existe des circuits improvisés par les moniteurs, mais qui ne reflètent pas les conditions réelles pour obtenir le permis selon les normes voulues. «On nous reproche de mal former. Mais je dis que la faute est partagée. Lorsque des circuits seront créés par le ministère de tutelle, c'est à ce moment qu'ils peuvent nous exiger un rendement», a-t-il souligné. Par ailleurs, M. Aoudia appelle les pouvoirs publics à supprimer l'option des candidats libres. Cette option autorise un individu désirant passer l'examen du permis de conduire à déposer personnellement un dossier sans passer par une auto-école. Pour le président de la fédération, «savoir conduire est facile, mais le code reste le pilier de la conduite». Et d'ajouter : «Seule une formation dans une auto-école garantit un apprentissage adéquat.» Enfin, le cinquième point est relatif à l'octroi d'agrément d'auto-école au profit des moniteurs ayant exercé durant une période de deux ans. «Le problème n'est pas au niveau des moniteurs, mais il s'agit du manque d'examinateurs. Les normes internationales indiquent que pour 3 auto-écoles, il faut un examinateur. A ce jour, il existe 6000 auto-écoles et le nombre d'examinateurs n'a pas augmenté, alors qu'en 2008, il y en avait 4200», déplore-t-il.