La réunion tenue la semaine passée entre la fédération des auto-écoles et le directeur central à la direction des transports terrestres et urbains a porté sur l'amendement du décret exécutif 110-12 stipulant l'organisation de la profession des auto-écoles. Ce dernier sera appliqué à partir du 15 mars, selon le président de la fédération, Zinedine Aoudia. Ce dernier a indiqué que les participants à la réunion sont satisfaits des propositions des uns et des autres. Le décret 110-12 sera appliqué à partir du 15 mars, a indiqué Zinedine Aoudia, lors d'une conférence de presse au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Le représentant des auto-écoles a ajouté que ce décret exécutif ne concernera pas seulement les anciens professionnels, mais également ceux ayant commencé leur travail après 2012, précisant qu'ils sont tous soumis à une seule réglementation. Il a toutefois précisé : «Nous attendons les textes d'application pour être enfin sûrs que nous ne serons pas touchés.» Pour lui, la réunion qui s'est déroulée lundi était fructueuse. «La rencontre de travail nous a permis de faire part de nos propositions pour améliorer le rendement des auto-écoles», a précisé le conférencier, applaudissant au passage l'ouverture par le ministère des Transports des portes du dialogue avec les partenaires sociaux. Une «première du genre» dans ce secteur, selon lui. Les propositions sont essentiellement liées à l'amendement de la loi. Il a été également question du problème persistant des impôts et des agréments, explique Aoudia. Il a rappelé que la Fédération nationale des auto-écoles avait longtemps insisté sur l'application de l'article 50 du décret 110-12. La fédération n'avait pas cessé d'appeler à l'amendement de cet article qui oblige les propriétaires des auto-écoles à confier la gestion de leur établissement à des licenciés en droit, en comptabilité ou en commerce. Dans ce sens, il a indiqué que pour l'accession au titre de professionnel titulaire dans ce domaine, il ne suffit pas d'entreprendre les démarches administratives afin d'obtenir une reconnaissance, car le métier «est à la base, un travail de sensibilisation et de morale». La fédération refuse, en outre, le renouvellement de l'agrément tous les dix ans, ayant toujours estimé que cette mesure ne s'inscrivait pas dans le cadre de l'allègement des procédures administratives décidé par le gouvernement. Aoudia a regretté certaines failles auxquelles sont confrontés les professionnels, notamment le problème du manque d'examinateurs qui continue à préoccuper la fédération qui fait part de l'existence de 350 examinateurs à l'échelle nationale. Le conférencier a fait savoir que le nombre des auto-écoles privées est en augmentation permanente depuis 2008, révélant qu'actuellement elles sont au nombre de 9000 sur le territoire national contre 4500 en 2008. C'est pourquoi la fédération a réitéré son appel à la nécessité de se conformer aux dispositions de l'arrêté interministériel de 1979 qui autorise l'ouverture d'une auto-école pour chaque 6000 habitants. La mise en place d'un fichier national de permis de conduire et l'unification du coût de la formation pour l'obtention du permis ainsi que le renforcement du nombre d'examinateurs dans les wilayas du Sud, figurent également parmi la liste des propositions de la Fédération nationale des auto-écoles, selon le même responsable.