Un encadrement sportif de qualité et de haut niveau est indispensable aux athlètes des pays arabes, pour hisser leurs performances au diapason de leurs homologues étrangers dominateurs incontestables dans les grands rendez-vous sportifs mondiaux, ont estimé des experts, jeudi à Alger. "Les formateurs doivent bénéficier des mêmes moyens que les sportifs car eux aussi ont un mérite dans les performances réalisées. Dans le monde arabe, cette réalité est un peu négligée", a estimé Nacereddine Guemriche enseignant à l'Ecole supérieure des sciences et de la technologie des sports d'Alger. M. Guemriche, ancien président de la Fédération algérienne de sambo, a présenté une communication lors d'un colloque international sur le sport dans le monde arabe, organisé par le Comité olympique et sportif algérien (COA) en collaboration avec le secrétariat du "Prix Mohammed Ben Rached Maktoum". Pour l'orateur qui prône la réhabilitation du métier d'encadreur et du technicien, "mettre le paquet uniquement sur l'athlète n'est pas judicieux et n'apportera pas ses fruits", précisant que "Si l'on veut améliorer la qualité de la pratique sportive dans le monde arabe, il est primordial, aussi, de résorber le déficit enregistré en matière d'encadreur, et qui empêche le sport de décoller". Les participants au colloque ont débattu des "initiatives novatrices" dans le domaine du sport dans les pays arabes. A l'avenir, les médailles iront à une minorité Le Docteur égyptien, Nadj Ismail Hamed, a estimé dans son intervention intitulée "vision prospective du sport" que dans un avenir proche les titres et les médailles olympiques et mondiales ne seront accessibles qu'à une catégorie limitée de sportifs. "Le monde évolue constamment et les méthodes d'entraînement aussi. Les athlètes qui seront primés sont ceux bénéficiant de gros moyens financiers et des technologies nouvelles, les quelles sont inaccessibles aux sportifs des pays les moins développés", a-t-il affirmé, indiquant au passage que "cette réalité est contraire aux principes et à la Charte olympique". Le conférencier a évoqué, en outre, l'utilisation des progrès scientifiques dans l'amélioration des performances sportives. Ces procédés scientifiques permettent à l'athlète d'un pays développé de bénéficier, lors d'une compétition, d'un avantage conséquent par rapport à son concurrent d'un pays moins nanti. Le colloque sur "Les initiatives novatrices" dans le domaine du sport dans les pays arabes a été ouvert par le président du COA, Mustapha Berraf et le secrétaire général du Prix Al Maktoum, en présence de plusieurs personnalités sportives et diplomatiques. A cette occasion, le président du COA a décerné l'Ordre de mérite du Comité olympique algérien pour le vice président des Emirats arabes Unis, Cheikh Mohammed Ben Rached Al Maktoum. Pour sa part, le Dr Ahmed Charif, secrétaire général du Prix Al Maktoum, a salué les efforts des autorités algériennes pour "l'essor de toutes les disciplines sportives à travers une politique rationnelle". Le Prix Mohammed Ben Rached Al Maktoum doté d'une somme globale de 700.000 Dirham émirati (environ 1.8 millions de dollars) est à sa 6e édition. Il récompense et encourage les individus, les équipes et les entreprises créatives dans le domaine du sport dans le monde qui réalisent des résultats ou élaborent des programmes ou méthodes innovantes.