Le secteur des mines doit participer "activement" à l'accroissement de la production nationale à travers un véritable programme de réhabilitation et de modernisation de l'outil national productif, a plaidé dimanche à Alger le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb. "Le challenge premier est de répondre de manière satisfaisante (aux besoins du marché national) et d'assurer l'équilibre de la balance commerciale en matière de produits miniers afin de réduire les importations", a-t-il affirmé lors d'une réunion qui a regroupé des entreprises du secteur. Le secteur des mines "est appelé également à participer graduellement et activement à l'accroissement des capacités productives nationales destinées à l'exportation à travers un véritable programme de réhabilitation et de modernisation de l'outil national de production et de formation", a-t-il dit. Soulignant l'importance du secteur comme étant un "segment stratégique" pour l'intégration du système national de production, M. Bouchouareb a insisté sur l'impératif d'exploiter les potentialités nationales telles que le carbonate de calcium, la bentonite, la baryte, le marbre et le granite. "Il s'agit principalement d'impulser une nouvelle dynamique à ce secteur et de renforcer l'intégration et les complémentarités évidentes entre les secteurs productifs (...)", a-t-il précisé indiquant que le plan d'action du gouvernement pour les cinq prochaines années engageait le secteur à tenir des objectifs "ambitieux". Dans ce sillage, la nouvelle loi minière promulguée en avril 2014 vient, selon le ministre, parfaire le cadre légal et répondre aux exigences de la prochaine étape de développement en accordant plusieurs incitations et facilitations aux entreprises. Concrètement, il s'agit, selon M. Bouchouareb d'encourager la transformation locale des substances minérales, déployer plus d'efforts pour la découverte de nouvelles ressources, poursuivre la réhabilitation du potentiel productif public et participer plus effectivement à l'investissement privé. En outre, a-t-il poursuivi, il s'agira de lancer de grandes opérations de développement des phosphates, du minerai de fer, des métaux de base, de l'or et d'autres minéraux à travers la valorisation des projets existants (gisement de fer de Gara Djebilet et celui du zinc-plomb de Bejaia) et la création de nouvelles installations (nouvelles unités de production de bentonite de Maghnia, mise en production du gisement de baryte de Draissa (Bechar) et la construction de deux nouvelles marbreries à Skikda et Sig). Le ministre a annoncé également la réouverture de mines fermées à l'exemple des mines de zinc de Kherzet Youcef et de Châabet El Hamra (Sétif) et celle de baryte et de plomb de Batna. La rencontre des entreprises du secteur des mines a été consacrée à l'évaluation des activités des deux agences nouvellement créées à savoir : l'Agence du service géologique de l'Algérie (ASGA) chargée de la gestion de l'infrastructure géologique national et l'Agence nationale des activités minières (ANAM) qui a pour mission de gérer le patrimoine minier national. Une feuille de route pour développer le secteur des mines devrait être dégagée et adoptée à la fin des travaux.