Le ministre de l'Industrie et des Mines a insisté dans une déclaration à la presse en marge de la rencontre sur la nécessaire «accélération de la mise en œuvre des textes d'application de la nouvelle loi minière» modifiant la loi de 2001, adoptée en janvier 2014. Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, veut tracer une feuille de route et donner une nouvelle impulsion au secteur des mines qui, au fil des ans, a perdu d'énormes capacités de production et d'exportation au profit des importations. «On exporte pour 1 et on importe pour 1,5», a notamment déclaré le ministre concernant la balance commerciale du secteur, jugée «en net déficit». Le ministre s'exprimait, hier, lors d'une réunion dédiée à l'activité minière et consacrée plus précisément à l'évaluation des activités des organismes du secteur, en présence des cadres centraux de l'industrie et des mines, des cadres dirigeants du groupe Manal et ses filiales, ainsi que des deux agences minières, l'ANAM et l'ASGA, en vue de l'évaluation des activités de ces organismes et de la présentation de leurs plans de développement. «La feuille de route qui sera adoptée à l'issue de nos travaux requiert une mobilisation permanente des entreprises, agences minières et établissements de formation du secteur pour une mise en œuvre effective et efficace et dans les délais fixés» par le plan d'action du gouvernement, a précisé le ministre dans son allocution d'ouverture. Bouchouareb a en outre insisté, dans une déclaration à la presse en marge de la rencontre, sur la nécessaire «accélération de la mise en œuvre des textes d'application de la nouvelle loi minière» modifiant la loi de 2001, adoptée en janvier 2014. Il est à noter que parmi les nouveautés introduites par la nouvelle loi il y a eu la restructuration de l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM) remplacée par l'Agence du service géologique de l'Algérie (ASGA), alors que l'Agence nationale de géologie et du contrôle minier (ANGCM) a été dénommée Agence nationale des activités minières (ANAM) en charge de la mise en œuvre de la politique en matière de développement minier. M. Bouchouareb a annoncé par ailleurs le lancement de grandes opérations de développement des phosphates, du minerai de fer, des métaux de base, de l'or et autres minéraux à travers notamment les projets de création d'un pôle industriel des engrais phosphatés à Oued Keberit (Souk Ahras), le développement et la valorisation des gisements de fer de Gara Djebilet et de Mechri Abdelaziz, la valorisation du gisement de zinc-plomb de Oued Amizour (Béjaïa), la construction d'une nouvelle unité de production de bentonite et de terres décolorantes à Maghnia, la mise en production du gisement de baryte de Draïssa (Béchar). Il a aussi cité Ie développement des mines d'or de Tirek et d'Amesmessa, la création d'une unité de production de pastille et de sel chimique pour la production de chlore (Biskra), la construction de deux nouvelles marbreries à Skikda et Sig et l'extension des capacités des usines de production de carbonate de calcium. Le ministre a par ailleurs affirmé vouloir réhabiliter et rouvrir des mines fermées, à l'exemple de celles de zinc de Kherzet Youcef et de Chaâbat El Hamra (Sétif), de baryte et de plomb à Ichmoul (Batna), de feldspath à Aïn Barbar (Annaba) et le renforcement des capacités de production des gisements de marbre de Mahouna (Guelma) et de Krystel (Oran). Le souci du ministère est également de redynamiser la formation grâce à l'expertise étrangère dans le domaine de la recherche géologique et minière, l'extraction, le traitement et la valorisation des ressources minières.