«Le secteur minier constitue un segment stratégique pour une intégration réussie du système productif national», a affirmé, hier, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb. S'exprimant à l'ouverture des travaux d'une rencontre d'évaluation du secteur, le ministre a précisé que la contribution du secteur se traduira par «l'approvisionnement en substances minérales, en quantité et en qualité, des secteurs utilisateurs, ainsi que les grands projets d'infrastructures de base en phase de réalisation (autoroute des Hauts-Plateaux, rail, logements, grands équipements de santé, barrages, etc)». Un objectif qui nécessite aux yeux du représentant du gouvernement des efforts et des actions concrètes. Il citera ainsi un chapelet d'actions à matérialiser sur le terrain, et plus particulièrement l'encouragement de la transformation locale des substances minérales extraites, la poursuite de la réhabilitation du potentiel de production des entreprises publiques et la participation plus effective de l'investissement privé dans les industries de transformation et de production. Une attention particulière sera accordée également à l'amélioration de la qualité de la production nationale pour contenir les importations et à l'acquisition des connaissances géo-scientifiques pour stimuler l'exploration. Le ministre a cité, en outre, certaines actions déjà réalisées, à l'image de la nouvelle loi minière promulguée en avril 2014 et la création de l'Agence du service géologique de l'Algérie (Asga), chargée de la gestion de l'infrastructure géologique, ainsi que de l'Agence nationale des activités minières (Anam), qui seront installées prochainement. M. Bouchouareb, qui a tracé la feuille de route du secteur fera remarquer qu'il s'agira «d'impulser une nouvelle dynamique à cette activité, de renforcer l'intégration et les complémentarités évidentes entre les secteurs productifs, dans le sens d'élever les capacités productives nationales». «Le challenge premier est d'y répondre de manière satisfaisante et, partant, assurer l'équilibre de notre balance commerciale en matière de produits miniers en ayant en vue l'objectif de réduire les importations, particulièrement là où notre pays dispose d'un potentiel réel, à l'exemple du carbonate de calcium, de la bentonite, de la baryte, du marbre et du granite», a assuré le ministre devant les cadres de son secteur. Pour lui, l'activité minière est appelée à «participer graduellement et activement à l'accroissement des capacités productives nationales destinées à l'exportation, à travers un véritable programme de réhabilitation et de modernisation de l'outil de production et de formation». A l'issue de cette rencontre d'évaluation, une panoplie d'actions et de mesures a été décidée par le ministre en vue de redynamiser le secteur. Il est fait état, selon un communiqué du ministère, de contrats de performance qui seront établis entre, d'une part, le groupe Manal et le ministère de l'Industrie et des Mines et, d'autre part, entre le groupe Manal et les entreprises relevant de son portefeuille. Le groupe devra aussi se doter de son propre centre de recherche & développement. Parmi les recommandations décidées, figure l'installation d'un groupe de travail spécifique au niveau du ministère pour le suivi du projet des phosphates et des activités y afférentes. Pour la production de l'entreprise Ferphos, elle sera portée à 5 millions t/an de phosphates traités en 2017 et 10 millions t/an à l'horizon 2020, selon sa feuille de route. L'ENG, l'Enof et l'Enamarbre, du même portefeuille, doivent développer la production de sable siliceux, carbonate de calcium ainsi que des marbres, pierres ornementales et granites, précise le communiqué. Enfin, pour la formation dans le secteur, une orientation a été donnée pour entamer la réflexion sur les possibilités de créer et/ou d'ouvrir des centres pour la formation dans les domaines de la recherche et de l'exploitation minières ainsi que la prise en charge sérieuse de la formation du personnel technique. S. B.