L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) appelle à constitutionnaliser l'activité syndicale et le droit à la grève afin de conforter les libertés syndicales, et propose l'instauration d'un régime semi-présidentiel, a indiqué mercredi à Alger son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Said. M. Sidi Said, accompagné d'une importante délégation, a expliqué, dans une déclaration à la presse à l'issue d'une rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, qui mène les consultations sur la révision de la Constitution, que l'ensemble des 52 propositions émanant de l'UGTA visent à consolider l'activité syndicale et les droits socio-professionnels des citoyens. Il a, à cet égard, relevé que la centrale syndicale propose, entre autres, "la constitutionnalisation du Salaire national minimum garanti (SNMG), du dialogue social, du Conseil national économique et social (CNES), de la parité entre l'homme et la femme dans les domaines politique et professionnel, de la négociation collective, et de la représentation syndicale dans les entreprises privées et étrangères". M. Sidi Saïd a qualifié d'"acte responsable" la contribution de l'UGTA à l'élaboration de la future constitution algérienne, soulignant l'importance de la participation, à ce processus, de l'ensemble des tendances politiques, malgré les différences dans les positions et les avis, car, a-t-il dit, "nous devons tous aller vers un seul objectif, l'édification de l'Algérie et la consolidation du processus démocratique".