Les prix des fournitures scolaires ont connu une hausse considérable la veille de la rentrée scolaire (2014-2015), par rapport à la précédente rentrée, ont affirmé des marchands approchés par l'APS à Alger. Pour les commerçants, cette hausse s'explique par la qualité des fournitures scolaires, arguant que les prix des fournitures scolaires disponibles sur le marché conviennent à toutes les bourses, cependant si le citoyen aspire à avoir ce qu'il y'a de mieux pour ses enfants "il devra payer un peu plus cher". Rabie, un libraire à Hassiba Ben Bouali (Alger) affirme qu'en dépit de la bonne qualité des affaires scolaires qu'il offre à ses clients, certains jugent néanmoins que leurs prix "sont excessifs". Il a, dans ce sens, précisé que certains parents se soucient peu du prix quant il s'agit de produits de qualité, car un sac au dos acheté à 3500 DA ne devra certainement pas être changé en milieu de l'année scolaire. Un jugement confirmé par Bilal, un parent qui a été contraint de racheter un cartable à 1700 DA, à un mois de la rentrée, après avoir opté la première fois pour un cartable de 600 DA. Cependant, la qualité n'est pas toujours le critère pour les parents au faible revenu qui cherchent beaucoup plus à limiter les frais, d'autant que le nombre d'enfants scolarisés est important. A chaque rentrée, les parents usent de petites astuces pour réduire la facture des affaires scolaires, surtout si leur famille compte plusieurs enfants scolarisés, notamment en recyclant les articles acquis l'an dernier dont les cartables et les tabliers. Autre recours, ils se rendent dans les marchés populaires où les prix sont raisonnables, en vue de réduire, si peu soit-il, les frais de la rentrée scolaire, en évitant les grandes surfaces et les librairies. Rencontrée à la Place des Martyrs, Meriem a dit préférer acheter les affaires scolaires pour ses deux fils, en quatrième année primaire et en deuxième année moyenne, chez les vendeurs qui exposent leurs marchandises sur des étals à des prix moins chers. "Depuis des années, je me suis habituée à acquérir les affaires scolaires pour mes enfant d'ici, en raison de la grande différence entre les prix pratiqués ici et ceux affichés dans les magasins et les librairies, pouvant atteindre parfois 1.000 DA/article", a-t-elle soutenu. Mohamed, vendeur à l'étal à Place des Martyrs, a pour sa part affirmé offrir aux clients des articles issus de la production nationale, à des prix défrayant toute concurrence, soulignant que ses articles ont la cote près des citoyens aux revenus moyens. "Il y a des crayons à 10 DA, tandis que leurs prix ailleurs atteignent les 200DA/crayon, des trousses dont le prix varie entre 80 et 100DA, tandis qu'il peut atteindre ailleurs les 300 DA", a-t-il expliqué, estimant que "le citoyen a le choix d'acheter ce qu'il désire ou ce qu'il lui convient". Un autre vendeur a quant à lui indiqué que les parents venus seuls acheter des affaires scolaires pour leurs enfants étaient plus sereins et tranquilles que ceux venus accompagnés par leur progéniture, qui souvent est attirée par les couleurs, les formes et la marque des articles vendus et qui contraint les parents à céder à ses désirs, en dépit de la cherté de ces articles par rapport aux produits locaux. La wilaya d'Alger compte 722.000 élèves des trois cycles de l'enseignement général qui devront rejoindre dimanche les bancs de l'école.