Dix pays arabes se sont engagés jeudi à lutter aux côtés des Etats-Unis contre les éléments du groupe extrémiste l'"Etat islamique" (EI) qui contrôle de vastes territoires en Irak et en Syrie. Cet engagement pourrait impliquer une participation à une "campagne militaire coordonnée", indique un communiqué publié à l'issue d'une réunion à Jeddah en présence du secrétaire d'Etat américain John Kerry. L'Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Qatar, Oman, Egypte, Irak, Jordanie, Liban et Etats-Unis "ont déclaré leur engagement partagé de se tenir unis contre la menace que pose pour la région et le monde le terrorisme sous toutes ses formes, y compris le soi-disant EI", précise le communiqué. La réunion à Jeddah s'est tenue au niveau des ministres des Affaires étrangères au lendemain d'un discours du président Barack Obama qui s'est dit prêt à frapper l'EI en Syrie et à étendre les raids menés en Irak depuis un mois. Les Etats présents à Jeddah ont accepté de "prendre part chacun dans la lutte globale contre l'EI (...) d'arrêter le flot de combattants étrangers transitant par des pays voisins, de contrer le financement de l'EI et d'autres extrémistes violents, de rejeter leur idéologie haineuse, de mettre fin à l'impunité et de les traduire en justice", indique le texte. Les participants s'engagent en outre à "contribuer aux efforts d'aide humanitaire" au profit des communautés "brutalisées par l'EI", d'aider les Etats les plus exposés à la menace de l'EI et, le cas échéant, de "se joindre aux nombreux aspects d'une campagne militaire coordonnée contre l'EI". Le document ne mentionne pas la Turquie, qui était représentée à la réunion de Jeddah. A Ankara, une source gouvernementale a indiqué dans la journée que la Turquie ne prendrait pas part aux opérations armées de la coalition internationale que montent actuellement les Etats-Unis. "La Turquie ne participera à aucune opération armée mais se concentrera entièrement sur les opérations humanitaires", avait déclaré cette source.