Une convention-cadre a été signée lundi à Alger, entre le ministère de la formation et de l'enseignement professionnels et 14 secteurs ministériels, des organisations patronales et l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), pour le développement des qualifications professionnelles et le renforcement des compétences des travailleurs. Cette convention permettra, à travers ces accords de partenariat, de "réaliser un plan national de formation initiale et continue", afin de "répondre aux besoins relatifs à la mise à niveau professionnelle et à la consolidation des compétences des travailleurs, nécessaires à la réalisation du plan quinquennal de développement 2015-2019", a indiqué le ministre de la formation professionnelle, Nourredine Bedoui. La mise en œuvre de ce plan national nécessite "un suivi et une coordination dynamique par les différents établissements publics et privés de la formation", a ajouté M. Bedoui, qui a annoncé l'installation d'un conseil commun intersectoriel de suivi et de redressement, sous la supervision de son secteur, en sus de la commission sectorielle, qui sera chargé du suivi et de l'évaluation du plan quinquennal de développement des ressources humaines. Cette convention s'inscrit dans le cadre de l'application de l'instruction du Premier ministre de 2013 dans laquelle il a appelé l'ensemble des secteurs à contribuer à la formation professionnelle des jeunes, afin d'asseoir une économie permanente. La coordination issue de cette convention inclut l'organisation d'une formation préliminaire en alternance, au profit des primo-demandeurs de la formation, en vue d'une mise à niveau de base, outre des stages pratiques dans le milieu professionnel au profit des stagiaires de la formation résidentielle. Il prévoit également l'accompagnement des diplômés du secteur, à travers des stages visant à les aider à créer leurs propres entreprises, outre les stages d'insertion professionnelle qui leur permettent d'actualiser leurs connaissances et de renforcer leurs compétences professionnelles. M. Bedoui a souligné que son secteur préférait la formation en alternance, inspirée de l'expérience allemande qui a déjà "prouvé son efficacité dans les domaines économique et social", ajoutant que le taux de chômage dans les pays ayant adopté ce mode était "le plus bas en Europe". A cet égard, le ministre a fait savoir qu'un projet de loi sur la formation continue sera présenté prochainement précisant que le texte était adapté aux nouvelles dispositions du projet de loi portant code du travail. Il a, par ailleurs, indiqué que le secteur accueillait annuellement 600.000 stagiaires et apprentis dans plus de 420 spécialités, englobant 22 filières d'activités professionnelles au niveau de 1200 structures réparties, à travers le territoire national.