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Entretien accordé par M. Mohamed Mebarki à l'APS (Texte intégral)
Publié dans Algérie Presse Service le 29 - 09 - 2014

Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique Mohamed Mebarki accordé un entretien à l'APS dont voici la teneur:
Question: Quels sont les principaux indicateurs de la rentrée universitaire sur les plans pédagogique et humain? Quelle nouveauté pour la présente année universitaire?
Réponse: Il faut d'abord rappeler que les préparatifs de rentrée ont commencé dés le début de l'année écoulée a travers les assises de la conférence nationale des universités, qui fait suite aux rencontres régionales, pour la prise en charge des questions liées à l'accueil des étudiants, notamment les nouveaux bacheliers en vue la mobilisation des encadreurs et des moyens pédagogiques et didactiques.
Cette rentrée est marquée par le renforcement des infrastructures pédagogiques après la réception de 62.500 nouvelles places pédagogiques portant la capacité d'accueil à 1.250.000 places pédagogiques.
Le nombre d'étudiants inscrits a atteint 1.330.000, soit une augmentation de 5,13% par rapport à l'année précédente.
Le réseau des campus universitaires a connu au début de cette rentrée universitaire "une évolution notable" après l'ouverture de nouvelles structures qui sont:
- le centre universitaire d'Illizi,
- l'Ecole nationale supérieure polytechnique, de Constantine,
- l'Ecole nationale supérieure de biotechnologie à Constantine
- l'Ecole normale supérieure d'Oran,
- l'Ecole normale supérieure de Mostaganem,
- l'Ecole nationale supérieure d'Informatique avec des classes intégrées à Sidi
Belabbès,
-Ecole préparatoire en Sciences de la nature et de la vie à Mostaganem,
- Ecole préparatoire en Sciences de la nature et de la vie à Alger, et trois facultés de médecine à Ouargla, Laghouat et Bechar.
La rentrée universitaire 2014-2015 a été par ailleurs marquée par l'élargissement de la carte des filières à inscription nationale avec l'ouverture de l'institut de technologie à Ouargla avec deux sections:
- Sécurité, maintenance et environnement,
- management.
Dans le cadre de la réorganisation du territoire de l'Enseignement supérieur à Alger le transfert des facultés des sciences médicales et de droit à leurs nouveaux sièges à Said Hamdine et Ben Aknoun a été finalisé et les anciens locaux ont été affectés à l'Université d'Alger 2.
Quatre écoles supérieures nationales ont été également transférées à Koléa (Tipaza).
Il s'agit de l'Ecole supérieure des études commerciales, l'Ecole supérieure de commerce, l'Ecole nationale supérieure des statistiques et de l'économie appliquée et l'Ecole supérieure du management.
L'année universitaire a débuté dans les délais fixés, les services universitaires ayant été ouverts à partir du 1e septembre et les activités pédagogiques programmées à temps.
Les examens de rattrapage ont eu lieu en fin d'année universitaire, une démarche de nature à prolonger la durée pédagogique consacrée à l'enseignement.
Question : Les plus hautes autorités ont souligné la nécessité pour l'université de s'adapter aux exigences du marché de l'emploi, mais le constat fait est que le ministère demeure attaché à certaines spécialités peu liées à cet aspect.
Quel est votre commentaire?
Réponse: je ne sais pas de quelles spécialités vous parlez, mais je voudrais dire que chaque formation influe sur le rôle académique de l'université et qui est celui de produire et diffuser les connaissances. La mission de l'université n'est plus confinée dans la seule dimension académique car les réformes engagées depuis la rentrée 2004-2005 ont pour objectif d'ouvrir l'université sur son environnement économique et social afin de pouvoir satisfaire les besoins de différents secteurs d'activité.
A ce propos il a été procédé à la mise ne place de mécanismes et d'outils pour dégager des offres de formation à caractère professionnel avec la contribution d'acteurs et professionnels du secteur. En attendant que cette relation prenne forme, l'université algérienne oeuvre dans le sens de la consolidation de l'employabilité des promus et l'amélioration de leurs savoir faire en intégrant un mode d'enseignement horizontal relatif à l'entrepreneuriat afin que les formations à caractère professionnel soient en mesure de satisfaire les besoins croissants en matière de développement.
Question: Le secteur a décidé d'ouvrir l'université au secteur privé selon un cahier de charges qui fixe les modalités de fonctionnement et définit les programmes. Avez vous reçu des demandes d'agrément, en avez vous accepté quelques unes? L'Algérie connaitra-t-elle bientôt des universités privées comme plusieurs autres pays du monde?
Réponse: La loi d'orientation de l'enseignement supérieur a effectivement prévu l'ouverture du secteur aux initiatives privées en autorisant des personnes morales algériennes de droit privé à a assurer une formation supérieure. Dans cette optique le secteur a élaboré un cahier de charges définissant les conditions d'octroi d'autorisations de création d'établissements d'enseignement supérieur.
Un travail est en cours actuellement pour achever le dispositif d'encadrement d'une telle initiative à travers la création d'une commission qui sera chargée d'étudier les dossiers qui seront présentés à la tutelle. Cependant la tutelle n'a été destinataire, à ce jour, d'aucune demande pour la création d'un établissement privé. Nous avons enregistré depuis un mois seulement un premier retrait du cahier de charges. Les propos colportés sur le refus de demandes sont dénués de véracité.
Je voudrais souligner à ce niveau que les établissements privés qui dispensent une formation supérieure ne sont pas agrées pour ce mode d'enseignement et par voie de conséquence, les diplômes qu'ils octroient ne sont pas reconnus par l'Etat.
Question: Nous enregistrons un calme et un repli des mouvements de protestation tant des organisations estudiantines que des syndicats d'enseignants. Cette "trêve" signifie-t-elle que tous les problèmes du secteur sont réglés?
Réponse: Non cela ne signifie pas que tous les problèmes ont été résolus. Le secteur a toutefois adopté une démarche basée sur l'implication effective de tous les partenaires, y compris les enseignants, à la vie universitaire. La voie du dialogue et de la concertation s'est montrée d'une grande efficience et favorisé un climat de calme et de sérénité pour la prise en charge des activités pédagogiques et didactiques. Je souhaiterai que cette approche soit maintenue à tous les niveaux afin d'éviter les tensions. Les problèmes de l'université sont nombreux eu égard au poids stratégique du secteur mais nous devons nous éloigner de comportements qui portent par exemple sur le recours à la grève pour soulever des préoccupations.
Question : Vous avez entamé une campagne d'assainissement qui touchera des instituts de formation étrangers délivrant des diplômes non reconnus par le ministère pour combattre cette pratique qui compromet l'avenir des étudiants. Où en est cette opération?
Réponse : Cette question revêt une importance particulière, il y va de la crédibilité de l'université algérienne. La question des équivalences a suscité de larges débats eu égard aux mutations profondes survenues dans les systèmes d'enseignement supérieur au niveau international dont certains ont été pris dans l'engrenage des règles du marché.
Une telle orientation a été propice à la prolifération d'établissements d'enseignement supérieur dont le seul souci est de s'enrichir en offrant des formations à distance sanctionnées par des diplômes qui ne prennent pas en considération les exigences académiques ainsi que d'autres formations non résidentielles dispensées par des universités étrangères en dehors de leurs pays d'origine.
Il incombe à notre département ministériel de prémunir le système universitaire algérien et la nomenclature des diplômes nationaux y afférents de ce genre de diplômes qui ne sont pas crédibles sur les plans scientifique et académique, et qui portent préjudice, sans aucun doute, à l'efficacité et à l'esprit concurrenciel de nos ressources humaines.
Les diplômes délivrés par les établissements universitaires étrangers qui ne répondent pas aux normes pédagogiques et scientifiques ne peuvent faire l'objet de reconnaissance ou d'équivalence de la part du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Question : Quel est le nombre des recherches scientifiques effectuées annuellement au niveau des universités algériennes et est ce que ces recherches sont appliquées sur le terrain? Comment expliquez vous l'absence des universités et instituts algériens sur la liste des universités leaders dans le monde? Quel est votre avis sur ce classement?
Réponse : 4000 projets de recherche universitaire en relation avec la formation en post-graduation sont enregistrés annuellement outre 2200 projets relatifs aux besoins socio-économiques prévus dans le cadre de programmes nationaux sur la recherche, conformément à la d'orientation et le plan quinquennal sur la recherche scientifique et le développement technologique.
Ainsi, 2200 recherches ont été réalisées durant le précédent plan quinquennal dont 300 peuvent être retenus dans le cadre de la valorisation des résultats de la recherche. Ces travaux ont été présentés à l'occasion du salon national sur la valorisation des programmes de recherche organisé à Oran en mai 2014.
100 projets en cours de valorisation au niveau de l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche, en prévision de la création de 10 start-up.
S'agissant de la deuxième partie de votre question, il est utile de préciser que les "critères pris en considération dans le classement des universités se basent sur la réalité des universités des pays développés et leur rôle en faveur de la mondialisation et des entreprises économiques multinationales".
Ces critères ne se limitent pas à la production scientifique, mais sont pris également en compte les activités de ces universités sur leurs propres sites Web, ce qui facilite le classement en leur faveur".
Les efforts des chercheurs universitaires "ont commencé à porter leurs fruits" à travers "l'amélioration de la visibilité et du classement de l'université algérienne au niveau international", et ce en dépit de sa courte expérience par rapport aux universités mondiales.
Le classement publié sur le site spécialisé dans l'évaluation de la visibilité des universités (Webotmetrics Ranking of world universities" qui a touché 13000 universités, cite 73 établissements universitaires algériens publics dont 60 ont vu leur classement s'améliorer grâce à la dynamique que connaient les universités à la faveur du développement de leurs sites Web ainsi que de leurs activités et productions pédagogiques et scientifiques.
Selon ce classement, l'université de Constantine I se positionne à la 1ère place au niveau maghrébin, à la 28 ème au niveau africain et à la 2256 place au niveau mondial, enregistrant une progression de 183 places par rapport au classement de janvier 2014.
L'université de Ouargla a été classée à la 2ème place au niveau maghrébin, à la 30ème au niveau africain et à la 2306 ème place au niveau mondial, marquant une progression de 1315 places, a indiqué le premier responsable du secteur.
Selon le dernier classement annuel de l'Institut espagnol de recherche "SCIMAGO", spécialisé dans le classement des universités sur la base de la production scientifique, l'innovation et le développement technologique publié le mois en cours et ayant touché 5100 établissements universitaires, l'université des Sciences et Technologies Houari Boumediene se place à la 290ème place en ce qui concerne l'innovation, à la 380 place pour ce qui est du développement technologique et à la 1400 place concernant la production scientifique.
Question : Quelle appréciation donnez vous du système LMD notamment dans le contexte de critiques qu'il a suscitées?
Réponse: Nul n'ignore que le système LMD (Licence-master-Doctorat) a été adopté dans le sillage de la réforme du secteur de l'Education et qui a englobé les par la suite les établissements universitaires à partir de la rentrée universitaire 2009-2010 à l'exception des sciences médicales. Des équipes pédagogiques et des gestionnaires procèdent à une évaluation périodique et formulent des propositions pour la concrétisation des objectifs escomptés de la réforme, la finalité de ces évaluations étant de satisfaire les attentes des étudiants en termes d'amélioration du niveau d'enseignement d'abord et de contribuer aux efforts de développement engagés par le pays. La présente année universitaire connaitra la généralisation du tronc commun (deux années) pour la Licence, une démarche à même de garantir une certaine cohésion du système et d'assurer la mobilité des étudiants entre les différents établissements. Nous ne pouvons pour l'heure parler d'une évaluation définitive et objective car le secteur fonctionne toujours avec ce nouveau système et le système classique et je pense que nous devons laisser le temps aux experts pour faire leur travail car l'évaluation de tout système d'enseignement est en premier du ressort des experts.
Question: Qu'en est-il de la coopération scientifique avec les université étrangères et où en est la démarche visant à inverser "la fuite des cerveaux algériens" initiée par le ministère?
Réponse: Nous comptons jusqu'à présent 1512 conventions conclues avec des universitaires étrangères représentant 65 pays et si on prend en considération celles en phase de finalisation c'est un total de 2400 conventions qui auront été conclues.
Ces conventions à mettre en place un cadre permanent de coopération et d'échange entre les enseignants chercheurs et chercheurs algériens avec leurs homologues étrangers pour la réalisation de recherches et le développement de formations liées aux doctorat.
Il ne fait de doute que la formation à l'étranger s'impose en tant que nécessité impérieuse pour jeter les bases de la société du savoir et promouvoir le cadre pédagogique national. Dans cette perspective, le secteur a procédé à la rénovation du cadre réglementaire régissant les programmes de formation à l'étranger. Cette démarche a eu pour conséquence de freiner la fuite des compétences nationales et de favoriser le retour d'étudiants boursiers. 700 chercheurs sont retournés au pays à la fin de leur cursus.


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