Photo : Riad Par Abderrahmane Semmar Une nouveauté à l'université. Le pas a été franchi, relèvent de nombreux spécialistes du secteur. Et pour cause, l'Algérie se dotera dès la prochaine rentrée universitaire d'au moins quatre classes préparatoires. Des bacheliers seront sélectionnés selon des critères très stricts. L'objectif affiché est de cultiver l'excellence. Pour cela, jusqu'à aujourd'hui, cinq lycées ont été retenus pour abriter les classes préparatoires qui dispenseront des formations de haut niveau pour préparer l'intégration d'élèves, soigneusement sélectionnés, aux grandes écoles. Soit, les pôles d'excellence de demain. Les villes d'Alger, de Constantine, d'Oran, de Tlemcen et, éventuellement, de Annaba, accueilleront ces écoles. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en concertation avec le ministère de l'Education nationale, est en train de finaliser la mise en place de ces classes préparatoires pour les écoles d'excellence. En tout cas, une chose est sûre, ces dernières seront opérationnelles d'ici à la prochaine rentrée universitaire, nous a confirmé hier le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, lors d'une visite de travail à l'Unité de développement des équipements scolaires (UDS), située à Bou Ismaïl, et au Centre de développement des énergies renouvelables, à Bouzaréah. Ces classes, au nombre de cinq, concerneront les filières sciences et technologie, sciences de la nature et de la vie, sciences économiques, gestion et finances, lettres et architecture. Ainsi, il sera question, selon les précisions fournies hier, d'une formation de haut niveau assurée par des professeurs spécialistes dont les compétences répondent aux normes internationales en matière de pédagogie. Seuls les bacheliers ayant obtenu des moyennes élevées à l'examen du baccalauréat pourront bénéficier de cette formation d'élite. Selon M. Rachid Harraoubia, ces classes assureront une formation de deux ans, en tronc commun, dans l'une des filières citées ci-dessus. Après ces deux ans, les étudiants seront orientés, après concours, vers l'une des 60 écoles et instituts supérieurs qui existent en Algérie. A signaler que les critères de sélection pour rejoindre ces classes seront mis à la connaissance des élèves de terminale au cours du mois de mai prochain. Le premier responsable du secteur a annoncé également que de nouvelles spécialités seront créées d'ici à la prochaine rentrée universitaire dans l'ensemble des établissements universitaires du pays. «Nous tenons à ce que ces spécialités soient nationales pour que chaque étudiant puisse, dans n'importe pôle universitaire, les intégrer sans aucune distinction», a précisé Rachid Harraoubia, ajoutant que l'ambition première de cette nouvelle mesure est d'instaurer «une réelle compétition entre les différents centres universitaires du pays». En ce concerne la réforme du LMD, initié il y a plus de 5 ans, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a fait part de sa satisfaction : «Cette réforme a atteint tous ces objectifs. Nous avons réussi, et je le dis en toute objectivité, à adapter notre université à l'universel grâce à cette réforme. Aujourd'hui, des étudiants algériens peuvent s'inscrire en doctorat à l'étranger sans qu'ils passent par le master 2 puisque dans leur pays ils ont pu décrocher ce diplôme». Pour Harraoubia, le LMD a permis, en dernier lieu, de donner de la lisibilité aux diplômes de l'université algérienne. Dans ce sens, d'après lui, le système d'enseignement supérieur a pu s'adosser aux évolutions actuelles du monde.