L'année 1956 a été cruciale pour la Révolution algérienne, déclenchée le 1er novembre 1954, a affirmé, jeudi à Ain Temouchent, un universitaire d'Oran, Guenaneche Mohamed. "Plusieurs événements ont été enregistrés durant cette année (1956) considérée comme l'apogée de la Révolution algérienne", a-t-il souligné lors d'une conférence sur "La Révolution algérienne : 1956, route vers la victoire" à l'occasion de la célébration du 60ème anniversaire du 1er novembre 1954. L'historien a cité, entre autres faits marquants de ladite année, outre l'exécution d'Ahmed Zabana et la tenue du Congrès de la Soummam le 20 août 1956, l'appel de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) à saper l'économie coloniale, fait qui s'est concrétisé le 8 mai 1956 par l'incendie des fermes des colons à Ain Temouchent, et à la grève des étudiants, déclenchée le 19 mai 1956. Pour sa part, l'universitaire de Sidi Bel Abbes, Bouhend Khaled, s'est penché sur "la naissance et le rôle de la diplomatie algérienne dans la guerre de libération nationale", en mettant l'accent sur la contribution de l'élite algérienne, structurée dans le MTLD et l'UDMA, à faire entendre la voix de l'Algérie dans le concert des nations. C'est le cas, notamment, à la conférence des pays non alignés de 1955 à Bandoeng (Indonésie), où les Algériens, qui faisaient partie de la délégation nord-africaine, ont demandé l'aide pour l'autodétermination du peuple algérien. Cette élite a constitué ensuite le gouvernement provisoire (GPRA), qui a repris le flambeau pour faire entendre la voix de l'Algérie à travers le monde, a-t-il évoqué. Une troisième conférence intitulée "L'importance du monde rural durant la guerre de libération nationale" a permis au Docteur Laouedj Nesreddine de mettre l'accent sur la contribution des villages, douars et autres hameaux à la Révolution qui a abouti à l'indépendance de l'Algérie. Abritée par la salle des conférences du CUAT, cette rencontre commémorative s'est déroulée en présence des autorités locales et un nombre important d'étudiants et a été marquée également par la présentation de deux pièces théâtrales sur le 1er novembre 1954. Outre des activités culturelles et sportives, la célébration du 60ème anniversaire du 1er novembre se poursuivra, samedi, par la baptisation du centre universitaire d'Ain Temouchent au nom du défunt moudjahid, membre du groupe des 22, Belhadj Bouchaib alias Ahmed, la pose de la première pierre pour la réalisation de 2.000 places pédagogiques et la distribution de 50 logements d'astreinte au corps enseignant de l'établissement. A signaler que le CUAT organisera, le 22 janvier 2015, une rencontre sur la vie et l'œuvre du défunt moudjahid Belhadj Bouchaib, à l'occasion du premier anniversaire de sa mort.