Des toiles de peinture à l'huile sur soie, dont l'antique Cirta est la muse, ornent, depuis dimanche, le grand corridor du palais Ahmed-Bey de Constantine, un lieu somptueux qui ajoute à la féerie de l'exposition. Fruit de l'imagination fertile, de l'inspiration et du travail pointu de l'artiste autodidacte Nawal Barkat, ce bel étalage d'£uvres d'art aux reliefs prononcés et à la luminosité remarquable, invite le visiteur à un véritable voyage dans le temps pour redécouvrir et apprécier de nouveau le charme de la vie de la haute et de la basse médina constantinoise. L'aura du sceau oriental est également présente dans ces tableaux où le bleu azur et l'écarlate exprimant la sensibilité de l'âme féminine tendant vers le rêve, la vie et l'idéal. "Les trois amis", une toile mettant en relief la candeur et l'insouciance de trois jeunes garçons habillés de façon traditionnelle, "Kahouat el djezoua", "Les femmes à la mlaya", "le filage au rouet au Madjless eddar" (intérieur collectif d'une maison typique de la vielle ville), "L'apprentissage de la broderie", ''les instruments de musique andalouse'' et le portrait de Mohamed-Tahar Fergani, suscitent l'admiration des visiteurs. Ces toiles sont de sérieux atouts pour l'artiste Nawal Harkat qui ne désespère pas de recevoir le prix des arts plastiques du concours de la "Main d'or" organisé à l'occasion du salon éponyme, ouvert samedi au Palais du Bey.