Depuis le 18 décembre, l'artiste peintre Meriem Kazouit expose ses œuvres à la cybergalerie sise à la rue Didouche-Mourad. Une quarantaine de toiles ornent les murs de cet espace culturel. L'art abstrait, dans son essence, ne recherche aucunement l'effet de simplification. Il tend vers la complexité. C'est sa raison d'être, pour ne pas dire son être. Une tendance plastique qui a fait son chemin. Le sujet abordé est inspiré de la réalité. D'étape en étape, l'artiste le décompose en couche et sous-couche pour une désintégration totale du détail, ne gardant que le général, voire l'essentiel, à savoir le fond. Depuis le 18 décembre, l'artiste peintre Meriem Kazouit expose ses œuvres à la cybergalerie sise à la rue Didouche-Mourad. Une quarantaine de toiles ornent les murs de cet espace culturel. Avant d'y entrer, l'on est attiré par les reflets des couleurs qui scintillent à travers les portes vitrées. Du bleu, du rouge, du violet, du vert… Un arc-en-ciel au cœur d'une ville sous l'emprise de la grisaille hivernale. L'artiste, qui vient de Béjaïa, n'est pas à sa première exposition. Titulaire d'un diplôme national d'arts plastiques (elle est major de promo), d'un certificat d'aptitude à une formation artistique supérieure (Cafas), elle subjugue avec les différentes techniques -aquarelle, technique mixte, peinture à l'huile, pastel à l'huile…- qu'elle utilise pour peindre son jardin composé de fleurs écarlates, ouvertes, épanouies. Son abstraction se fait par étapes. Elle commence par le réel, à savoir esquisser ce que ses yeux voient, elle passe ensuite au semi-abstrait puis l'abstrait. Arrivée à ce stade, c'est le cœur et les sentiments qui guident le pinceau. Ce dernier se laisser aller. Et, de là, le travail plastique commence, désintégration du détail qui ne servira que de point de départ. L'élément est dilué, en couche, sous-couches et sur-couches. Si sa palette est variée et riche, il n'en demeure pas moins que le rouge prédomine. Dans certains tableaux, il n'est présent qu'en petites touches éparses ; dans d'autres, il prend des proportions plus grandes. “C'est la couleur de l'amour”, explique Meriem Kazouit. C'est également celle de la passion. Une belle exécution où l'on décèle de la passion et du talent. Certes, le sujet n'est pas une nouveauté dans le milieu des arts plastiques. Il n'en demeure pas moins qu'il demeure toujours de mise. Le regard se noie dans cette profusion de fleurs de toutes les couleurs. Dans ce jardin floral, un tableau attire le regard. Il sort du lot. C'est un portrait. Celui d'une femme. Le regard dans le vide. Certes, il fait tache, mais selon l'artiste, quand elle peint ses toiles, elle a besoin de faire une pause pour se ressourcer. Ce repos et ce ressourcement, elle ne les retrouve qu'en peignant un portrait. C'est le repos du guerrier. A.I.