L'Algérie et le Niger apportent leur appui au processus de Nouakchott visant à opérationnaliser l'architecture de paix et de sécurité dans la région du Sahel et notamment, au Mali et en Libye, indique un communiqué conjoint publié mardi, à l'issue de la visite d'Etat en Algérie du président nigérien Mahamadou Issouffou à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Les deux chefs d'Etats se sont "félicités" de la coopération "prometteuse" qui se développe et se renforce dans le domaine sécuritaire, au niveau de la région du Sahel, et ont apporté dans ce cadre, leur appui au processus de Nouakchott visant à "opérationnaliser l'architecture de paix et de sécurité" dans cette région, a souligné le texte. Sur la situation au Mali, les deux présidents ont exprimé leur "satisfaction" pour les efforts de la médiation internationale, sous la conduite de l'Algérie, et dont le Niger est membre en vue de parvenir à un règlement "définitif" et"durable" de la crise malienne dans le respect de l'unité et de l'intégrité territoriale de ce pays. Ils ont souligné également, "la nécessité" pour la communauté internationale d'accompagner le Mali dans ses efforts de développement social et économique. Sur la Libye, les deux chefs d'Etat ont exprimé leur "profonde préoccupation" face à la situation dans ce pays "qui menace la nation libyenne dans ses fondements ainsi que la stabilité et la sécurité dans la région". Ils ont mis l'accent sur "l'impératif" du respect du cessez le feu sur l'ensemble du territoire libyen, et encouragé les parties libyennes, à l'exclusion des groupes terroristes reconnus en tant que tels par les Nations Unies ,à s'engager "loyalement" et "de bonne foi", dans le dialogue initié par le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Bernardino Léon , en vue de parvenir à une solution politique "qui préserve l'unité, l'intégrité du territoire, la stabilité du pays et la cohésion de son peuple". A propos de la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé, les deux parties ont réaffirmé qu'"elle doit continuer de manière déterminée", au niveau de chaque pays, et en mettant à profit les potentialités offertes par la coopération régionale et internationale, dans le cadre de la stratégie des Nations unies de lutte contre le terrorisme. Dans ce cadre, elles ont rappelé les décisions "pertinentes" de l'Union africaine sur l'interdiction de paiement de rançons contre la libération d'otages, et ont "condamné" cette pratique "qui participe au financement du terrorisme".