Dix nouveaux décès dus au coronavirus MERS ont été enregistrés en une semaine en Arabie saoudite, premier foyer de la maladie, après qu'une mission internationale a recommandé plus de mesures pour lutter contre le virus. Ces décès ont eu lieu entre les 20 et 26 février, témoignant de la poussée des cas de MERS et portant à 27 le nombre de victimes du virus depuis le début du mois, a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué jeudi. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS), se fondant sur des rapports préliminaires, estime que les personnes ayant des contacts directs avec les chameaux présentent un risque plus élevé d'infection par le MERS, auquel les jeunes chameaux sont particulièrement sensibles. Le 10 février, Abdel Aziz Ben Saïd, un médecin en charge du centre de commandement et de contrôle relevant du ministère de la Santé saoudien, a affirmé qu'une poussée de la maladie survenait généralement en cette période de l'année, où les chameaux "âgés de deux ou trois mois sont sensibles à l'infection". Des experts de l'OMS, de l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé animale, ainsi que de l'Institut Pasteur en France, ont cette semaine préconisé de "comprendre l'interface humains/animaux dans l'infection et la transmission du virus" et de "combler les lacunes dans la connaissance scientifique et épidémiologique du MERS-Cov en réalisant plus de recherches et en partageant leurs résultats". Ils ont également recommandé d'améliorer la prévention, notamment en milieu hospitalier où les infections sont nombreuses, et d'intensifier les campagnes d'informations. Au total, 916 cas d'infections par le MERS-CoV, dont 392 mortels, ont été recensés en Arabie saoudite depuis l'apparition de la maladie en 2012. Le coronavirus MERS est considéré comme un cousin, plus mortel mais moins contagieux, du virus responsable du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui avait fait près de 800 morts dans le monde en 2003. Comme lui, il provoque une infection des poumons, et les personnes touchées souffrent de fièvre, de toux et de difficultés respiratoires. A la différence du SRAS, il génère aussi une défaillance rénale. Il n'existe pour l'heure aucun traitement préventif contre le coronavirus MERS.