Les professeurs hospitalo-universitaires participant aux 5èmes rencontres nationales de pharmacie ont insisté, mercredi à Oran, sur la nécessité de créer des facultés de pharmacie au lieu de classes relevant des facultés de médecine et l'introduction de nouvelles spécialités au cursus de cette formation, en vue de répondre aux besoins du marché. Le professeur Omar Boualga du CHU d'Oran a mis l'accent sur la création de facultés de pharmacie et leur dotation en budgets pour leur permettre d'acquérir les moyens de développer les études, faisant remarquer que la formation d'un étudiant du département de pharmacie revient deux ou trois fois plus cher que celle d'un étudiant en médecine. Il a estimé également, dans sa communication lors de cette rencontre qui traite du thème "Etudes pharmaceutiques : quelles perspectives professionnelles pour les générations futures", que la seule solution pour régler certains problèmes des classes de pharmacie actuellement rattachées aux facultés de médecine "est la création de facultés de pharmacie permettant d'assurer une bonne formation répondant au marché du médicament qui est en plein essor." Pour sa part, le professeur Kamel Kezzal, directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), a rappelé, dans sa communication "Les études pharmaceutiques en Algérie : histoire et états des lieux", que l'idée de création progressive de facultés de pharmacie figure parmi les propositions émises lors des ateliers constitués à l'occasion de la Conférence nationale des facultés de médecine les 17 et 18 avril 2011. Pour développer cette spécialité, l'intervenant, qui a abordé aussi les réformes engagées dans le domaine de la formation pédagogique en spécialités de pharmacie en Algérie depuis 1962, a estimé que la durée des études de tous les étudiants en pharmacie sera de six ans à partir de l'année universitaire 2015-2016 au lieu de cinq années en système ancien. Pour créer de nouveaux postes d'emploi en pharmacie et s'adapter au développement dans ce domaine, les participants ont insisté sur la nécessité d'introduire de nouvelles spécialités de pharmacie, à l'instar de la pharmacie clinique, économique, industrielle et hospitalière. Initiée par le département de pharmacie de la faculté de médecine d'Oran, l'établissement hospitalo-universitaire (EHU) 1 novembre 1954 et le laboratoire de recherche et de développement pharmaceutique de l'université d'Oran, cette rencontre a été animée par des universitaires et des experts en pharmacie qui ont débattu de plusieurs sujets inhérents, entre autres, à la réforme des études de pharmacologie, à la pharmacie en milieu hospitalier et aux problèmes de l'industrie pharmaceutique.