La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a indiqué, samedi à Oran, que les retards enregistrés dans les cours, suite à la grève du CNAPESTE, sont estimés à "10 jours seulement", soulignant que le programme pédagogique a été réalisé de 70 à 75%. Invitée du "Forum des citoyens", organisé par le groupe de presse "Ouest Tribune", Mme Benghebrit a indiqué que les évaluations faites de la dernière grève du CNAPESTE (Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation), lancée le 16 février dernier, ont "montré qu'il n'y a pas eu un grand impact sur les programmes pédagogiques car ceux-ci ont été réalisés à un taux entre 70 et 75% suivant les établissements", a-telle précisé. "Dès dimanche, les enseignants reprendront les cours. Nous avons le temps jusqu'au mois de mai prochain pour terminer les programmes et rattraper les retards", a assuré la ministre. Pour la responsable du secteur de l'éducation, si les élèves se présenteront en classe ce dimanche, les cours seront dispensés normalement. Dans le cas où les élèves perturbés par cette grève, préfèreraient profiter de leurs vacances, les cours seront dispensés à la reprise des cours, en avril prochain. Le ministère de l'Education est parvenu a un accord avec les syndicats agréés portant sur la promotion des enseignants au grade supérieur dans les conditions définies par les dispositions statutaires avec une mise en oeuvre qui concernera le personnel enseignant. C'est à la faveur de cet accord que le CNAPESTE a mis fin à cette grève. Dans ce contexte, Mme Benghebrit a souligné, au sujet des promotions automatiques revendiquées par les syndicats, que celles-ci doivent être faites conformément à la loi. "Toute promotion doit être obtenue par mérite, comme l'édicte la loi", a-t-elle affirmé, en préconisant toutefois "davantage de temps pour discuter et trouver des solutions", et "éviter de faire les choses dans la précipitation". Pour la révision du statut particulier des travailleurs, la ministre a estimé qu' "elle est tributaire de la stabilité du secteur de l'éducation nationale". Elle n'a pas omis de reconnaître des "défaillances" constatées dans l'actuel statut particulier, revu en 2012 après une précédente révision en 2008. Mme Benghebrit a rappelé que "de nombreuses revendications ont été satisfaites", relevant, toutefois, que le dialogue se poursuit pour aboutir à des solutions tangibles aux revendications encore en suspens et qui, selon elle, nécessitent encore du temps. Pour la ministre, la stabilité est un élément principal pour le règlement des conflits sociaux. "Nous ne pouvons mettre en jeu le futur de nos enfants. 'est inacceptable", a-t-elle noté. Par ailleurs, Mme Benghebrit a annoncé qu'une journée parlementaire sur l'école sera organisée mardi prochain, "dans le souci d'être en permanence en communication avec tous les acteurs du secteur de l'éducation, syndicats, associations de parents d'élèves, enseignants, entre autres", a-t-elle dit.