L'Algérie et l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) ont affirmé samedi à Alger que la lutte contre l'extrémisme passait par la promotion de l'éducation et de la culture, a indiqué la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova. "Nous avons lors de nos discussions souligné que le combat de l'extrémisme passait par l'éducation", a-t-elle indiqué dans une déclaration à la presse au terme d'une audience que lui accordée le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Concernant la coopération entre l'Algérie et l'Unesco, Mme Bokova s'est félicitée de l'appui de l'Algérie à cette organisation onusienne dans sa mission consistant notamment à "ancrer la culture de la paix dans les esprits", "le combat de l'extrémisme" et "l'encouragement de la cohésion sociale". La directrice générale a également salué les efforts consentis par l'Algérie dans les domaines de la protection climatique et de la prévention contre les effets et conséquences des changements climatiques. "L'Algérie s'est beaucoup investie dans la protection de l'environnement et la prévention contre les effets accentuant les changements climatiques", a-t-elle dit. La directrice générale de l'Unesco a fait savoir qu'elle se rendait dès demain dimanche à Constantine pour y prendre part aux festivités de la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe 2015" qui s'ouvrira jeudi prochain. L'éducation et la science pour combattre l'obscurantisme - La directrice générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), Irina Bokova, a rappelé samedi à Alger la nécessité de "combattre l'obscurantisme et l'extrémisme" qui ont pris pour cible le patrimoine culturel de l'humanité, notamment en Irak. S'exprimant à l'ouverture officielle des célébrations de l' "Année internationale de la lumière" (Ail 2015) en Algérie, la directrice de l'Unesco a appelé à combattre l'obscurantisme et l'extrémisme "qui prennent l'islam et son image dans le monde en otage, brûlant les livres et détruisant le patrimoine culturel de l'humanité en Irak". Evoquant la destruction de biens culturels en Irak par un "khalifat" autoproclamé, Irina Bokova a appelé les pays à "valoriser l'âge d'or des premiers khalifats de l'islam", creuset du savoir et de la culture, afin d' "opposer la lumière des sciences et de l'éducation, à l'obscurantisme de l'ignorance". Au début du mois de mars dernier, le site archéologique de Nimroud au nord de l'Irak a été détruit par ce groupe terroriste qui avait quelques jours auparavant détruit des sculptures préislamiques au musée de Mossoul dans la même région. Tout en réitérant la condamnation de biens archéologiques et culturels en Irak, qualifiée de "crime de guerre" par l'organisation onusienne, Irina Bokova a rappelé que l'Ail 2015 coïncide avec le millénaire de la parution du Traité d'optique du savant Ibn El Haytham, "un pionnier" qui représente une autre image de l'islam, a dit la directrice de l'Unesco. L'année 2015 a été décrétée par l'Unesco "Année internationale de la lumière" pour sensibiliser à l'importance des applications scientifiques de cette énergie, face aux défis posés par l'éducation, le développement de l'agriculture, les progrès en matière de la santé ainsi que par l'épuisement des ressources naturelles dans le monde.