La ministre nigérienne des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration africaine et des Nigériens à l'extérieur, Aicha Kané Boulama, a appelé mardi soir à Alger, les mouvements maliens n'ayant pas encore paraphé l'accord de paix de réconciliation nationale au Mali à le faire. «Dans le cadre la Médiation internationale, conduite par l'Algérie en tant que chef de file, il est question de parfaire le travail entamé le 1er mars dernier (à Alger) par le paraphe de l'accord de paix et de réconciliation au Mali par les mouvements qui ne l'ont pas encore fait», a indiqué Mme Boulama dans une déclaration à la presse à l'issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Mme Boulama qui est en visite de travail en Algérie à l'invitation de M. Lamamra, a également «salué» le rôle de l'Algérie qui conduit la Médiation avec «beaucoup de brio». Réitérant son «souhait d'aboutir à une paix définitive au Mali», la ministre nigérienne a réaffirmé «l'appui et le soutien du Niger à l'Algérie tant qu'il est question de rétablir la paix, de lutter contre le terrorisme et de créer les conditions de sécurité au Sahel». «Nous comptons sur la détermination et la bonne vision que l'Algérie imprime à ce genre de processus. C'est pour cela que nous réitérons nos félicitations à l'Algérie et à M. Lamamra pour faire aboutir ce processus, très difficile et laborieux», a ajouté Mme Boulama. Les parties maliennes au dialogue pour le règlement de la crise dans la région Nord du Mali avaient paraphé le 1er mars dernier à Alger un accord de paix et de réconciliation sous la supervision de la Médiation internationale, conduite par l'Algérie, en tant que chef de file, rappelle-t-on. Le Niger fait partie de la Médiation. Le document a été paraphé par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du mali engagés dans la plateforme d'Alger (le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) et par l'équipe de la médiation conduite par l'Algérie. Cependant la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) regroupant (le Mouvement national de libération de l'azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'azawad (MAA) avait demandé "une pause" pour consulter leur base militante avant de parapher le document.