Les habitants de Ghaza vivent leur pire cauchemar. Un déchaînement sans fin des épreuves les plus inhumaines. Ces derniers mouvements de populations interviennent dans un climat de reprise des hostilités et des ordres d'évacuation émis par Israël. Israël a ordonné l'évacuation du quartier de Tel As-Sultan, demandant aux habitants de partir à pied par un seul itinéraire vers Al-Mawasi, un ensemble tentaculaire de camps de tentes situé le long de la côte. La ville la plus méridionale de Gaza, après que les forces israéliennes ont encerclé un quartier dimanche, des milliers de Palestiniens se retrouvent «encerclés à Rafah». Sur le terrain, les familles transportent le peu qu'elles ont, «sans abri, sans sécurité et sans aucun endroit où aller». De nouveaux déplacements qui surviennent alors que «les autorités israéliennes ont coupé toute aide». Par ailleurs, ces mouvements de population interviennent alors que de fortes pluies ont inondé des tentes de fortune à Gaza, laissant des milliers de personnes sans endroit où aller. «La nourriture est rare et les prix montent en flèche. C'est une catastrophe humanitaire». Or depuis trois semaines, les autorités israéliennes maintiennent les points de passage fermés, bloquant tout approvisionnement humanitaire et commercial. Avec des abris inadéquats, les gens endurent la pluie, le froid et les bombardements incessants. Le siège doit être levé pour permettre l'acheminement de l'aide et des abris. Au moins 124 000 Palestiniens ont été déplacés en quelques jours dans l'enclave, «forcés de fuir les bombardements incessants ». Alors que l'armée israélienne a lancé sont offensive dans le sud de la bande de Gaza et poursuivi ses opérations ailleurs dans le territoire palestinien. Après deux mois de trêve avec le Hamas, une information de la défense civile de la bande de Ghaza, qui affirme qu'une frappe a touché l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de l'enclave palestinienne, où l'armée israélienne a repris ses bombardements, la situation et le sort réservé aux infrastructures et aux personnels sanitaires. L'Onu, fait état de «rapports horribles en provenance de Ghaza», avec «davantage de travailleurs de la santé, d'ambulances, d'hôpitaux attaqués alors qu'ils tentent de sauver des survivants». «Nous devons tous exiger que les hôpitaux et le personnel médical ne soient pas pris pour cible». Au cours des six jours qui ont suivi l'effondrement du cessez-le-feu, les forces israéliennes ont tué des centaines d'enfants et d'adultes dans les territoires occupés a déploré «un assaut meurtrier», qui a de nouveau été lancé contre la population de Ghaza. Les opérations au sol s'intensifient, les familles sont prises au piège ou forcées de fuir à nouveau sans abri sûr. «Les corps restent sous les décombres ou dans la rue, hors de portée des ambulances sous le feu de l'ennemi». «Les produits de survie n'ont pas été acheminés depuis trois semaines, alors même que la population observe le ramadan une situation ne peut plus durer». «L'Onu a pris la décision difficile de réduire la présence à Ghaza, alors même que les besoins humanitaires augmentent et que notre inquiétude quant à la protection des civils s'intensifie». «L'Onu ne quitte pas Ghaza. Le SG reste déterminée à continuer de fournir l'aide dont les civils dépendent pour leur survie et leur protection». Selon les informations actuellement disponibles, les frappes qui ont touché un complexe de l'Onu à Deir Al Balah, le 19 mars «ont été provoquées par un char israélien». «Les frappes ont coûté la vie à un collègue bulgare de l'Onu et ont infligé de graves blessures à six autres – originaires de France, de Moldavie, de Macédoine du Nord, de Palestine et du Royaume-Uni dont certains ont été grièvement blessés». Il a indiqué que «l'emplacement de ce complexe de l'Onu était bien connu des parties au conflit» et a réaffirmé que «toutes les parties au conflit sont tenues, en vertu du droit international, de protéger l'inviolabilité absolue des locaux de l'Onu». «Sans cela, nos collègues s'exposent à des risques intolérables alors qu'ils œuvrent pour sauver la vie des civils». Le Secrétaire général condamne fermement ces frappes et exige une enquête complète, approfondie et indépendante sur cet incident. Toutes les parties doivent respecter pleinement le droit international en toutes circonstances. Les civils doivent être respectés et protégés. Le refus d'aide vitale doit cesser. «Tous les Etats doivent user de toute leur influence pour mettre fin au conflit et garantir le respect du droit international, en exerçant des pressions diplomatiques et économiques et en luttant contre l'impunité».