Le principal accusé Chani Medjdoub et des avocats de plusieurs autres prévenus dans l'affaire de l'autoroute est-ouest ont manifesté dimanche leur étonnement devant la demande du collectif du principal accusé de se retirer du procès, a-t-on appris auprès de l'un de ces avocats. Chani Medjdoub, dans une intervention qui a imposé le silence dans la salle, a déclaré que ''je ne veux pas le report du procès''. ''Je peux me défendre tout seul. Je n'ai pas besoin de ces avocats qui ne servent à rien'', a-t-il dit, les larmes aux yeux après avoir raconté les conditions de son arrestation. ''Mon client attend depuis cinq ans d'être jugé, et je ne suis pas, comme d'autres avocats, d'accord pour le report du procès'', a indiqué le défenseur d'un des 15 accusés dans ce dossier qui tient en haleine l'opinion publique. La réaction de ces défenseurs est venue à la suite de la menace du collectif de la défense de Chani Medjdoube de se retirer du procès si le tribunal ne répond pas ''immédiatement'' à sa demande de '"nullité des procédures judiciaires'' liées à l'instruction de ce dossier. La défense de Chani Medjdoub récuse dans sa totalité ''la procédure judiciaire dans l'instruction'' de ce dossier, et demande ''la nullité des actes préparatoires'' de ce procès, indique un autre membre de ce collectif, qui a menacé de se retirer si ''le tribunal ne répond pas rapidement à notre demande''. En outre, le collectif de la défense de Chani Medjdoub reproche au tribunal de n'avoir pas communiqué dans les délais (trois jours avant le procès) la liste complète des témoins. A l'appel du président au début de la séance, 12 témoins sur les 27 inscrits dans le rôle de cette affaire, sont absents. 16 personnes sont impliquées dans cette affaire, dont une est en fuite et quatre sont en prison, en plus de sept entreprises étrangères (en tant que personnes morales). Il s'agit des entreprises: Citic-CRCC (Chine), Cojaal (Japon), SM Inc (Canada), Isolux Corsan (Espagne), Pizarotti (Italie), Garanventas (Suisse) et Coba (Portugal). La défense menace de se retirer, si la procédure d'instruction initiale n'est pas annulée ALGER - Le collectif de la défense de Chani Medjdoub, principal accusé dans l'affaire de l'autoroute est-ouest, a menacé dimanche de se retirer du procès si le tribunal ne répond pas ''immédiatement'' à sa demande de '"nullité des procédures judiciaires'' liées à ce dossier. Dans une salle bondée du tribunal criminel d'Alger, la bataille fait rage entre la défense et le président du tribunal, qui ''tarde à répondre à notre demande de nullité des procédures judiciaires'' liées à l'instruction de cette affaire, a indiqué Me William Bourdon, un des membres de ce collectif. La défense de Chani Medjdoub récuse dans sa totalité ''la procédure judiciaire dans l'instruction'' de ce dossier, et demande ''la nullité des actes préparatoires'' de ce procès, indique un autre membre de ce collectif, qui a menacé de se retirer si ''le tribunal ne répond pas rapidement à notre demande''. Poursuite du procès au tribunal criminel d'Alger ALGER - Le procès de l'affaire de l'autoroute est-ouest, interrompu à la mi-journée pour ''une pause déjeuner'', a repris dimanche en début d'après midi au tribunal criminel d'Alger. Après l'appel des témoins et des escarmouches procédurières, la défense avait demandé ''l'extinction de la procédure judiciaire'' contre Dani Medjdoub, principal accusé parmi les 16 personnes et sept entreprises étrangères impliquées dans cette affaire. Le procès se déroule en présence de tous les avocats membres du collectif de défense des accusés, dont les deux étrangers de Dani Medjdoub, rappelle t-on.