Des membres de la défense des accusés poursuivis dans l'affaire de l'autoroute est-ouest ont qualifié d'"infondées" les peines d'un an à 20 ans de prison ferme, requises par le ministère public contre les mis en cause. Dans une déclaration à l'APS, des membres de la défense ont précisé que les réquisitions prononcées par le parquet contre les accusés, allant d'un an à 20 ans d'emprisonnement, étaient "infondées" et "disproportionnées", estimant que le dossier de l'affaire comportait des "vides juridiques". Me Sidhoum Amine, avocat de l'accusé principal, Chani Medjdoub, poursuivi pour "association de malfaiteurs, abus d'influence, corruption et blanchiment d'argent", a précisé que "le réquisitoire du parquet a été centré sur des généralités en omettant l'aspect technique". Pour sa part, Me Nachef Farid, avocat de l'accusé Ouazan Mohamed, surnommé colonel Khaled, (fonctionnaire au ministère de la Justice), a estimé que la peine de 3 ans d'emprisonnement assortie d'une amende d'un million de DA, requise par le parquet contre son client en l'absence d'une "preuve tangible" concernant son implication, était "disproportionnée". Me Benarbia Chouki, avocat des frères Bouzenacha, deux commerçants poursuivis pour "violation à la législation et aux lois relatives au change et au mouvement des capitaux de et vers l'étranger" a estimé que "les réquisitions du parquet portant sur un an d'emprisonnement contre les deux accusés étaient "infondées" du fait que les procédures prises à leur encontre étaient "illégales". Pour sa part, Me Merrah Youcef, avocat de Addou Tadj Eddine (homme d'affaires), poursuivi pour les chefs d'accusation de "association de malfaiteurs, abus d'influence, corruption et blanchiment d'argent", a indiqué que les réquisitions du parquet étaient "disproportionnées" notamment en l'absence d'une partie civile. Me Boudaliou Salim, avocat de l'entreprise canadienne SM INC, chargée du contrôle technique externe de l'autoroute, partie ouest, a estimé que les 5 millions DA d'amende requise par le parquet contre l'entreprise était "infondée". Le Même constat a été fait par l'avocat du groupe Isolux Corsan qui a estimé que les réquisitions étaient "infondées et injustifiées". Pour sa part, Me Toukal Mohamed, avocat de l'entreprise portugaise Coba a indiqué que l'amende de 5 millions DA requise contre les sept entreprises étrangères poursuivies dans l'affaire était "disproportionnée". L'affaire qui a été mise en mouvement en 2009, a été reportée deux fois lors de la session criminelle 2014 par le tribunal criminel d'Alger avant qu'elle soit relancée la semaine dernière sous la présidence du magistrat Tayeb Hilali.