La jonction de l'affaire de la caisse principale de Khalifa Bank avec celle de Rafik Khelifa abdelmoumene, jugé par contumace en 2007, est tout à fait "pratique", mieux encore elle peut servir toutes les parties dans cette affaire, a déclaré lundi à Blida l'avocat de l'accusé Khelifa, Medjhouda Merouane. Dans une déclaration à la presse, l'avocat de Khalifa a estimé que la procédure décidée par le juge Menouar Lazhar sert "le fonctionnement de la justice dans cette affaire et, par ricochet, toutes les parties". M. Medjhouda expliqué que le maintien de deux affaires avec deux procès distincts, comme il était prévu initialement, où Khalifa est accusé dans la première et témoin dans la seconde, aurait fait perdre beaucoup de temps au Tribunal et aux parties concernées par cette affaire. Par la même occasion, l'avocat d'Abdelmoumene Khelifa a demandé à ce que le liquidateur de la banque, désigné en 2003, "rende des comptes concernant son travail", car, a-t-il expliqué, "en quittant l'Algérie durant cette même année, Khelifa a laissé de l'argent dans les caisses", s'interrogeant "pourquoi le liquidateur de la banque n'a toujours pas remis son rapport au tribunal" ? Tout en réfutant "globalement et dans le détail" les accusations retenues contre Khelifa, l'avocat a précisé que celui-ci "est accusé au même niveau que les autres et dans l'arrêt de renvoi, il n'est nullement mentionné qu'il est l'accusé principal", ajoutant que le concerné "est prêt à user de tous les moyens légaux pour prouver son innocence". Revenant sur l'état physiologique de l'accusé, paru amaigri, l'avocat a précisé que cela "n'a rien à voir avec sa détention", ajoutant que Abdelmoumene "jouit de ses droits dont les visites hebdomadaires de sa famille".