La France appelle les différentes parties maliennes à la signature, le 15 mai prochain, de l'accord de paix et de réconciliation issu du processus d'Alger, a indiqué mardi à Alger le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius. "Nous appelons, de la façon la plus claire, dans l'intérêt même de la paix du Mali et de la région, à la signature du texte préparé sous médiation algérienne (accord de paix et de réconciliation)", a déclaré M. Fabius lors d'un point de presse organisé conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à l'issue de la signature de quatre accords de partenariat économique entre les deux pays. "A tous ceux qui diront qu'il y a tel ou tel détail qui devrait être complété", M. Fabius a répondu que le texte en question "a été travaillé et devra faire l'objet d'un suivi et d'une mise en application". Par la même occasion, le chef de la diplomatie française a tenu à rendre hommage à l'Algérie pour ses efforts de médiation en vue de la résolution de la crise malienne. Evoquant, par ailleurs, la situation en Libye, M. Fabius a indiqué que l'Algérie et la France sont favorables à une solution politique dans ce pays. "Les difficultés sont très profondes, mais nous devons peser de tout notre poids, aux côtés du représentant du secrétaire général de l'ONU (Bernadino Leone) pour parvenir à une solution politique (en Libye)", a-t-il déclaré. Pour lui, les évènements qui se déroulent en Libye ont "des incidences, non seulement sur la sous-région, mais également sur l'Europe". "Vous savez, les conséquences de cette situation sont, d'abord, sur la population libyenne et sur les pays voisins, et je pense notamment à la Tunisie", a-t-il relevé, craignant que "des groupes terroristes peuvent profiter de cette situation non maîtrisée pour avancer'".