L'élargissement de la pratique de la circoncision aux médecins généralistes a été recommandé, mercredi à Ain Temouchent, par le Dr Mustapha Khiati, médecin pédiatre. Le président de la FOREM (Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche) a mis l'accent sur l'intérêt d'associer les généralistes à cette opération, après une "courte formation et un cahier de charge précis", dans une déclaration à l'APS en marge d'une journée de sensibilisation sur la circoncision. Actuellement, cet acte ne peut être effectué que par des chirurgiens et en milieu hospitalier, a-t-il rappelé, soulignant, cependant, que les 9.000 chirurgiens infantiles (CCI) recensés au niveau national "ne peuvent faire face aux 400.000 actes (bien 400.000) de circoncisions, en moyenne, enregistrés chaque année". "Cette charge de travail peut engendrer des accidents", a-t-il prévenu, signalant qu'un chirurgien ne peut effectuer, en moyenne, que 10 actes de circoncision par jour. "Pour les campagnes de circoncision, il faut les étaler, car plus le nombre d'enfants est élevé, plus il y a des risques d'accidents", a-t-il encore déclaré, rappelant que ces dernières années, plusieurs instances sanitaires mondiales ont recommandé la circoncision vu ses effets préventifs contre de nombreuses maladies. Organisée à l'EH Dr Benzerdjeb par l'association RAJA pour la solidarité et le développement, cette journée de sensibilisation a été marquée par la présentation de plusieurs communications par des praticiens d'Oran, Sidi Bel-Abbes, Tlemcen et d'Ain Temouchent. Les thèmes abordés à cette occasion ont traité de l'histoire de la circoncision, son analyse scientifique et médicale, ses complications et ses techniques. Un inspecteur de la direction des affaires religieuses et des wakfs d'Ain Temouchent s'est penché, pour sa part, sur l'intérêt religieux de la circoncision, alors qu'un représentant de la direction de la santé a traité du volet réglementaire de la circoncision.