L'Unité de recherche appliquée en énergies renouvelables (URAER) de Ghardaïa dispose d'importants atouts lui conférant un rôle de plateforme internationale d'expérimentation et de noeud de communication et d'échange en matière d'énergies renouvelables. Créée comme première Unité de Recherche dans le sud algérien en novembre 2002 et affiliée au centre de recherches appliquées en énergies renouvelables (CDER), selon ses statuts, l'URAER, qui compte plus de 83 chercheurs et 75 agents de soutien, veille à la maîtrise et au développement de nouvelles technologies et s'attelle à l'innovation, à la recherche et à la formation dans le domaine des énergies renouvelables appliquées aux différents domaines socioéconomiques, a indiqué son directeur, Djelloul Djaâfar, dans une déclaration à l'APS. Située dans la "Zone des sciences'', dans la périphérie de Ghardaïa, près du campus universitaire, cette Unité de recherche en énergies propres, devra constituer la clé de réussite d'une politique énergétique indissociable du développement durable qui vise à satisfaire les besoins croissants du pays en matière d'énergie, a-t-il estimé. La recherche et la formation de cadres performants sont les éléments qui conditionnent la réussite de cette Unité pour concrétiser la stratégie énergétique ambitieuse du pays, basée sur les énergies renouvelables, a souligné le directeur de l'unité. Dans ce sens, 22 projets de recherche dans le domaine de la réalisation de mini centrales solaires et l'application des énergies renouvelables en milieu aride et semi-aride sont lancés entre 2014 et 2016 par les 83 chercheurs de l'URAER de Ghardaïa. Selon M. Djelloul Djaâfar, cet espace de recherche scientifique s'est engagé à travailler pour répondre aux grands enjeux économiques et sociétaux et à servir les membres de la société à retrouver une autonomie dans leur vie quotidienne, en mettant en place, avec eux, des solutions de production d'énergie non connectées au réseau électrique, à partir d'énergies propres et renouvelable (solaire et éolienne). Il s'agit, a-t-il ajouté, d'assurer une efficacité énergétique accrue par des technologies propres et de développer des alternatives aux technologies fondées sur l'usage des énergies fossiles non renouvelable. L'URAER s'applique à développer une technologie des mini centrales solaires puissantes, photovoltaïques ou thermodynamiques, ainsi qu'à maîtriser les systèmes de générateurs photovoltaïques (modélisation, caractérisation et autres), a-t-il assuré tout en souhaitant aboutir à une autonomie de chaque citoyen en matière d'énergie, avec "un kit solaire pour chaque maison en Algérie". L'Algérie dispose d'atouts indéniables en termes d'ensoleillement, un potentiel énergétique éolien, de biomasse et hydraulique, a-t-il fait savoir, précisant que les pouvoirs publics ont toujours exprimé une volonté de réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles et de développer des énergies propres et renouvelables afin de contribuer à l'effort international de lutte contre les changements climatiques. Conscient du rôle de la recherche et du développement technologique, l'URAER déploie des efforts considérables pour impliquer d'autres partenaires, tels que les entreprises et les différentes composantes de la société, dans la recherche afin de promouvoir des énergies renouvelables et propres, dans le respect des engagements du protocole de Kyoto signé par l'Algérie. L'unité a débuté avec 12 chercheurs, en compte actuellement pas moins de 84 et est devenue un haut lieu de recherche et un espace de promotion des synergies et des émulations entre les chercheurs et les équipes de recherche en son sein et de développement de partenariats au niveau national et international. Plusieurs chercheurs et autres étudiants effectuent des stages de formation, d'étude et de perfectionnement au sein de cette unité qui a signé, dernièrement, une convention avec le secteur de la formation professionnelle, en vue de permettre aux jeunes stagiaires d'effectuer des stages pratiques. L'unité de recherche de Ghardaïa commence à prendre une place prépondérante au sein du secteur socioéconomique local, en prodiguant ses conseils et orientations, notamment dans le secteur de l'agriculture, le bâtiment et l'hydraulique, afin de réduire la facture énergétique, a-t-il conclu.