Le développement des énergies nouvelles et renouvelables, considéré comme la clé de réussite du développement durable en Algérie, a été mis en exergue, mardi à Ghardaïa, par des intervenants au 3ème séminaire international sur les énergies nouvelles et renouvelables. Les participants à ce séminaire ont insisté sur l'importance du rôle des énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne, dans la satisfaction des besoins des populations des régions enclavées et isolées, évoquant l'impact de l'utilisation de ces énergies sur l'essor harmonieux des régions du Sud, notamment dans l'agriculture saharienne. Le directeur du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Noureddine Yassaâ, a mis en valeur l'importance du secteur des énergies nouvelles et renouvelables comme ‘'source vitale pour l'avenir énergétique'' du pays, soulignant l'ambition de stimuler l'utilisation à grande échelle des énergies propres et renouvelables au lieu des énergies d'origine fossile, et d'assurer leur disponibilité pour tous et à des prix compétitifs. De son coté, le Pdg de SKTM, filiale de Sonelgaz en charge des réseaux isolés du Sud et des Energies Renouvelables, Chahar Boulakhras, a souligné l'importance des énergies d'origine solaire et éolienne, ‘'véritable gage de transition énergétique'', pour palier l'épuisement des combustibles fossiles, affirmant que l'Algérie ‘'ambitionne de produire, à l'horizon 2030, plus de 40% de la consommation énergétique nationale à partir des énergies renouvelables et propre''. Pour atteindre cet objectif, un programme de réalisation de fermes éoliennes et de centrales photovoltaïques et géothermiques dans les hauts plateaux, le Sud et l'extrême sud, vient d'être lancé pour la production d'électricité, a précisé le Pdg de SKTM. L'Algérie est devenue un gigantesque chantier ouvert dans le domaine des énergies renouvelables, avec pour objectif de produire de l'énergie propre, a-t-il indiqué, prévoyant que les énergies renouvelables vont connaître un "développement accéléré" avec les progrès technologiques qui, escompte-on, contribueront à la généralisation de leur utilisation. Ce séminaire de deux jours se veut être l'occasion de mettre en relief et d'échanger les expériences et les connaissances en matière d'énergies renouvelables, et également de s'enquérir des réalisations technologiques les plus récentes au niveau mondial et leurs perspectives. Des communications portant sur le gisement solaire et éolien, le solaire thermique, les systèmes photovoltaïques, biomasse et hydrogène ainsi que la maîtrise de l'énergie et l'environnement, seront animées par des chercheurs et universitaires algériens, selon les organisateurs. Inauguré en 1999, l'Unité de recherche appliquée en énergies renouvelables (URAER) de Ghardaïa, partie organisatrice du séminaire, est affiliée au Centre national de développement des énergies renouvelables. Son ambition est de devenir une plate forme internationale d'expérimentation et un nœud de communication régional dans le développement et la vulgarisation des énergies renouvelables ainsi que dans la maîtrise des nouvelles technologies liées aux énergies nouvelles, signalent les responsables de cette unité.