Le Congrès des Etats Unis a réaffirmé, encore une fois, son soutien à la cause sahraouie, en renouvelant le mandat du "Western Sahara Caucus", qui se veut un regroupement de parlementaires américains, démocrates et républicains, toutes tendances confondues, désireux de travailler en faveur de la promotion de la cause sahraouie aux Etats Unis. Après avoir été officiellement approuvé lundi par l'administration de la Chambre des représentants du Congrès, ce caucus a été relancé dans le but de sensibiliser l'administration américaine et l'opinion publique au sujet de la question du Sahara occidental et de mettre en lumière les besoins liés au droit à l'autodétermination et la surveillance des droits de l'homme du peuple sahraoui. Créé initialement en juillet 2013 et renouvelé cette année, le Western Sahara Caucus est un groupe bipartisan, co-présidé par le congressman républicain de Pennsylvanie, Joseph Pitts, fervent défenseur de la cause sahraouie, et le congressman démocrate du Michigan, John Conyers, nouveau co-président, qui succède à Mme Betty McCollum, lui aussi connu pour son soutien à la protection des droits de l'homme et pour sa contribution à l'avancée des droits civiques de la communauté africaine américaine. Le congressman Conyers jouit d'un grand respect au sein du Congrès, il est le doyen et membre fondateur du Black Caucus et créateur du Martin Luther King's Day. Dans un communiqué annonçant le renouvellement du mandat du caucus, le co-président démocrate a déclaré que "la relance du Caucus Sahara occidental est un pas important qui contribuera à encourager l'administration Obama à user de son influence afin de résoudre la dernière colonie en Afrique". Tout en exprimant ses préoccupations quant à la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, le doyen Conyers, qui s'est adressé principalement aux autres élus, a émis le souhait de voir le Congrès américain "en mesure de mettre un plus grand accent sur le contrôle des droits de l'homme, et sur la planification du référendum nécessaire afin de résoudre cette crise de longue date". Pour sa part, le co-président Républicain, Joseph Pitts, qui est actuellement à la tête de la Commission des Droits de l'Homme du Congrès américain, a fait part de sa détermination et sa volonté de poursuivre ses actions et efforts au sein de ce groupe. Ils s'est dit "heureux de participer à la relance du Caucus Sahara occidental", et a mis l'accent sur la situation "inquiétante" du peuple sahraoui, en affirmant que "la gravité des violations des droits de l'homme, ainsi que la situation sécuritaire alarmante au sein de cette région, appellent à des efforts accrus vis-à-vis de cette crise de longue date". Le congressman Pitts a indiqué également que "les Etats-Unis ont longtemps soutenu une résolution à travers les Nations Unies, et je souhaite vivement encourager le Congrès et l'Administration Obama à plaider pour le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui". Rappelant que le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, MM. Pitts et Conyers, informent également que les Nations Unies et la Cour de justice Internationale, s'accordent sur le fait "incontestable" que le Sahara occidental "a un droit inaliénable à son autodétermination, mais que le référendum promis au peuple sahraoui depuis 22 ans ne s'est toujours pas tenu". De surcroît, ces deux élus ont précisé que "les abus et violations des droits de l'homme commis dans certaines parties du territoire sahraoui ont été longuement signalés et documentés par le Département d'Etat ainsi que par de nombreuses organisations internationales". Ils ont déploré néanmoins "qu'en dépit de ces transgressions récurrentes et répandues, la MINURSO demeure l'unique mission de maintien de la paix des Nations Unies dépourvue d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme". Dernière colonie en Afrique, le Sahara occidental a été occupé puis annexé par le Maroc il y a presque 40 ans, en 1975, après le départ des troupes espagnoles, et reste à ce jour inscrit à l'ONU au chapitre des territoires à décoloniser selon les règles du droit international en la matière.