Les participants à la conférence internationale sur la décolonisation du Sahara Occidental, tenue du 2 au 4 juin à Abuja, ont insisté dans leur déclaration finale sur le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination à travers un référendum libre et équitable. Dans la déclaration, les participants ont fermement condamné l'occupation marocaine du Sahara occidental, "qui est un crime contre l'humanité et un anachronisme au 21e siècle", réaffirmant que "le conflit du Sahara occidental demeure une question de décolonisation qui doit être résolue sur la base de l'exercice par le peuple du Sahara occidental de son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance à travers un référendum libre et équitable". Ils ont appelé "tous les Etats africains à utiliser leurs relations afin d'exercer toutes les formes de pression sur le Maroc, y compris des sanctions économiques, pour le contraindre à mettre fin à son occupation illégale du Sahara occidental, à l'instar de ce qui a été fait contre le régime de l'apartheid en Afrique du Sud". Les conférenciers ont réitéré "leur ferme soutien à la lutte de libération menée par le peuple sahraoui sous la direction de son seul représentant légitime qui est le Front Polisario", exprimant "leur profonde gratitude à l'Algérie, au Nigeria et à tous les peuples et les Etats africains pour leur soutien et leur solidarité indéfectible avec la lutte légitime du peuple sahraoui pour la liberté et l'indépendance". Ils ont salué la nomination par l'Union africaine (UA) d'un envoyé spécial pour le Sahara occidental et le soutien de ses efforts "dynamiques" visant à accélérer la décolonisation du Sahara occidental, la dernière colonie en Afrique, appelant "l'UA et ses organes politiques à intensifier leur travail dans les forums régionaux et internationaux pour faire avancer le processus". Les participants ont appelé à la création d'une commission binationale entre le Nigeria et la RASD (République Arabe Sahraouie Démocratique) pour renforcer la coopération entre les deux pays et la promotion des mouvements de solidarité avec le peuple sahraoui en Afrique et à travers le monde. La déclaration d'Abuja a aussi appelé tous les Etats africains et les ONG à apporter "un soutien politique" à la RASD et à fournir des aides humanitaires afin de répondre aux besoins du peuple sahraoui, exhortant les universités et les centres universitaires africains à soutenir l'Université de Tifariti et à coopérer avec les autorités de la RASD dans les domaines de l'éducation et de la formation. Les participants ont lancé un appel à la presse nationale et internationale pour mettre en évidence la lutte du peuple du Sahara occidental afin de mettre un terme à la colonisation marocaine de son pays. Ils ont en outre appelé toutes les sociétés civiles africaines et internationales, les mouvements sociaux, les syndicats et les ONG à intensifier leurs travaux envers les gouvernements nationaux et les organisations internationales afin d'accélérer la décolonisation du Sahara occidental et à contribuer "activement" pour "la levée du siège militaire et du black-out médiatique imposé aux territoires sahraouis occupés". En fin, les participants ont exprimé leur "profonde gratitude" au syndicat du personnel académique des universités (ASUU) et à toutes les autres organisations qui ont contribué à l'organisation de la conférence.