Les épreuves du Baccalauréat -session juin 2015- qui ont débuté dimanche à travers l'ensemble du territoire national interviennent cette année dans le contexte de "l'engagement" de la tutelle à rétablir la crédibilité de cet examen entaché ces dernières années par les grèves répétitives qu'a connues le secteur de l'Education. Les responsables du secteur de l'Education nationale compte désormais "revaloriser" l'examen du baccalauréat à travers notamment l'annulation du seuil des cours pour les élèves des classes terminales, considéré comme un "acquis" pour les élèves. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit s'était engagée à maintes reprises, notamment lors du dernier conseil des ministres, à "rétablir" la crédibilité de l'examen du baccalauréat à travers sa décision d'annuler le seuil des cours pour les élèves des classes terminales. L'annulation du seuil des cours pour les élèves des classes terminales "ne sert pas le baccalauréat algérien qui a perdu de sa valeur au niveau international et entraîne une baisse du rendement scolaire des élèves", a-t-elle affirmé. Des mesures opérationnelles pour revaloriser le baccalauréat à travers la réforme du système éducatif Le ministère de l'Education nationale vise dans le cadre de son action, à la faveur du plan d'action du gouvernement, le renforcement de la réforme du système éducatif engagée en 2003 à travers la mise en oeuvre d'une batterie de mesures visant le renforcement des acquis dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Sur cette base, le ministère a engagé des réformes à la lumière d'indices objectifs et dans le cadre du programme du gouvernement relatif au secteur notamment concernant le relèvement du niveau de l'examen du baccalauréat. Le ministère a par ailleurs rassuré les élèves quant aux mesures prises concernant l'examen du Baccalauréat dont le choix entre deux sujets dans toutes les matières et l'ajout d'une demi heure supplémentaire au temps réglementaire de l'examen. Devant l'insistance, ces dernières années, d'un grand nombre d'élèves et de parents sur la possibilité d'organiser deux sessions pour l'examen du baccalauréat l'année prochaine, la ministre a indiqué que "cette question sera examinée lors de la conférence nationale consacrée à l'évaluation de l'enseignement secondaire, prévue en juillet prochain". Concilier entre le droit à la grève et le droit à l'enseignement A l'instar des dernières années, l'année scolaire 2014-2015 a été marquée au début du deuxième trimestre par une grève dans le secteur de l'Education, qui "n'a pas affecté le déroulement du programme pédagogique" a indiqué la ministre précisant que 70 à 75 % du programme pédagogique a été assuré, selon chaque établissement. Pour rattraper le retard accusé du fait de cette grève notamment pour les classes terminales, le ministère de la tutelle a pris une série de mesures dont l'utilisation de supports pédagogiques (CD, plate forme d'enseignement électronique). Cette situation est due surtout aux grèves répétitives qui ont influé négativement sur le parcours scolaire pendant plus de dix ans, a affirmé Mme Benghebrit, à maintes reprises. Quelque 853.780 candidats sont concernés cette année par cet important examen. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a donné le coup d'envoi officiel de l'examen à partir d'Adrar. Elle a assisté, l'après-midi au lycée Hamdi-Kaddour, dans la wilaya de Laghouat, à l'ouverture des plis renfermant les sujets des épreuves de sciences islamiques (filière sciences expérimentales). L'annonce des résultats des épreuves du baccalauréat 2015 est prévue le 10 juillet prochain.