Le jeune Imad Hamzaoui a brillamment remporté, lundi soir à la maison de la culture Houari-Boumediene de Sétif, le 1er prix du 8ème festival culturel local de la musique et de la chanson sétifienne. Son interprétation d'un grand ‘‘classique'' du patrimoine sétifien, ‘‘Lomima el hannana nechfili demaâti'' (douce maman, essuie ma larme''), n'a laissé indifférent ni le jury ni le public du festival qui lui a réservé une véritable standing-ovation. L'autre moment fort de la soirée de clôture de cette 8ème édition fut, sans conteste, le tour de chant de Fatma Hechaïchi qui, malgré ses 70 ans, émut le public avec son interprétation ‘‘a capella'' d'une complainte sraoui, ce chant puissant qui emplissait les campagnes des Hauts Plateaux pour dire la joie, les réjouissances mais aussi la tristesse, surtout aux alentours du 8 mai 1945 et son lot de larmes, de sang et de déchirements. Comme pour le symbole, Fatma Hechaïchi s'est faite accompagner de la petite Manal Amoura qui a poursuivi la même élégie, comme pour signifier à son aînée et à l'assistance qu'elle s'est saisie du flambeau pour perpétuer ce patrimoine culturel authentique. La soirée de clôture, marquée par la présence d'un public très nombreux autour des autorités locales, a donné lieu au passage sur scène de plusieurs artistes parmi lesquels Tchier Abdelghani, auteur du célèbre ‘‘tube'' dédié à l'Entente sétifienne, ‘‘Ya Sid El Khier ou Amer Lahrar'', Fayçal Guergour, puis Cheb Arrès qui fit vibrer, de sa voix forte, la salle de la maison de la maison de la culture où le jeune public se déhancha tout son soûl, porté par le rythme endiablé du chanteur. Ouverte le 3 juin dernier, la manifestation, qui a également donné lieu à une exposition de photographies du regretté Samir Belkheir, alias Samir Staïfi, avait été ouverte par un tour de chant de l'autre icône de la chanson sétifienne, Bekakchi El Khier. Plusieurs autres chanteurs lui succédèrent les journées, aussi en compétition qu'en hors-compétition, parmi lesquels Bariza, Liamine Bellounis, Samir messalti, Samir El Eulmi et autre Fayçal Rahmani.