Un projet de réalisation et d'aménagement d'un boulevard front de mer à hauteur de la cité des Frères Aâssous au centre de Jijel a été lancé jeudi par le wali Ali Bedrici au cours d'une visite de travail. Une première tranche de 650 mètres linéaires de ce projet qui totalise 1,2 km, sera réalisée par l'entreprise publique Méditram pour un montant initial de 50 millions de dinars et pour un délai de douze (12) mois, a-t-on appris au cours de cette sortie du chef de l'exécutif local. Outre créer une promenade le long du boulevard Hocine-Rouibah, le projet permettra également d'assurer la protection du littoral et, par ricochet, une bonne partie de la ville, a indiqué à l'APS M. Bedrici. Devenu un lieu de prédilection des visiteurs, cet emplacement a fait l'objet d'un affaissement partiel au point de constituer un danger pour la sécurité des passants ou des usagers de la route. Lors de son entretien avec les représentants de Méditram et les responsables chargés du suivi, le wali a notamment insisté sur la nécessité de conduire ‘‘intelligemment'' les travaux de manière à ne pas perturber l'activité touristique et commerciale que connait cette partie du littoral urbain. Les autorités de la wilaya ont également visité, au cours de leur tournée, le site devant abriter un jardin public de 5.000 m2 sur l'emplacement d'un ancien chantier de mosquée. Le jardin sera réalisé au bout d'un délai de huit (8) mois pour une enveloppe de 52 millions de dinars, a-t-on indiqué. Des palmiers ornent déjà ce site qui avait fini par être transformé en décharge sauvage du fait de sa proximité avec un marché de fruits et légumes, a-t-on constaté. Le troisième projet important retenu pour la ville de Jijel, où le trafic automobile est ininterrompu, surtout en été, porte sur la construction d'une trémie à hauteur de la placette Baba-Aroudj, et dont les travaux seront lancés ‘‘vers la mi-septembre'', a-t-on expliqué. Confié à l'entreprise publique Sero-Est pour un délai de seize (16) mois, cet ouvrage d'une longueur totale de 310 mètres (dont une partie couverte de 170 m) permettra de fluidité du trafic routier dans une intersection de plusieurs voies. Au cours de cette visite, les responsables de la wilaya ont assuré, au grand soulagement de la population et des estivants, que le ‘‘chebek'', le bateau de trois mats trônant sur cette placette, ne sera pas délocalisé pendant la durée des travaux et constituera de constituer le repère mythique de l'antique Igilgili dont le sol a été foulé par Kheiredine Barberousse (1466-1546) et ses frères.